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Visible et invisible dans le cinéma d'Ingmar Bergman : la matrice Fanny et Alexandre / The visible and the invisible in Ingmar Bergman’s cinema work : the Fanny and Alexander matrix

En 1982, Ingmar Bergman avait pris la décision d’arrêter le cinéma avec une œuvre qu’il voulait ultime : Fanny et Alexandre. Il ne tint pas tout à fait parole et continua à réaliser des œuvres pour la télévision, ce qu’était déjà Fanny et Alexandre. Une fresque de 5h40, film somme et sommet cinématographique. Notre travail souhaite comprendre la complexité d’une œuvre qui renferme à elle seule tous les motifs du cinéaste. Notre désir est de l’étudier sous l’angle de deux notions : le visible et l’invisible. Ces notions viennent d’emblée interroger la présence et l’absence, le plein et le vide, le conscient et l’inconscient, le blanc, couleur de la transparence, et le rouge, celle de l’intérieur de l’âme. Il semble donc que les notions de visible et invisible sondent un univers clivé à l’image d’une œuvre qui, dans sa narration même, oppose la troupe de théâtre à la solitude de l’évêque, la foi dans l’imaginaire à la foi en Dieu, l’enfance à la vieillesse, la vie à la mort, le bien au mal, l’eau de la rivière au feu qui brûle vif le « diable ». Mais notre propos est de tenter de dépasser cette opposition formelle pour parvenir à démontrer sa réversibilité. Les dimensions de visible et d’invisible apparaissent finalement non comme duales mais complémentaires, elles sont un endroit et un envers, où l’invisible est la profondeur du visible. Nous supposons que cette réversibilité, c’est-à-dire un lien qui organise les opposés en manifestant en même temps leur interdépendance, montre comment l’esthétique baroque gouverne le cinéma bergmanien. / In 1982, Ingmar Bergman had decided to stop making movies with a piece of work he considered as final – Fanny and Alexander. He didn’t quite keep his word, and kept directing TV works – which he had already started to do with Fanny and Alexander. A 5h40-long epic, a comprehensive piece of work and a cinematic pinnacle. Our research tries to understand the complexity of a piece of work enclosing all of the filmmaker’s motifs. We wish to study it through two notions: the visible and the invisible. These notions immediately question the present and the absent, the full and the empty, the conscious and the unconscious, the white– the color of transparency –, and red as representing the inside of the soul. It thus seems that the notions of visible and invisible probe a divided universe, reflecting a piece of work which, in its very narrative, brings into opposition the theater troupe and the bishop’s solitude, belief in fantasy and faith in God, childhood and old age, life and death, right and wrong, the river stream and the fire that burns “the devil”… Yet, we wish to go beyond this formal opposition to demonstrate its reversibility. Indeed, the dimensions of the visible and the invisible eventually appear as being complementary rather than dual: they represent one side and its reverse, the invisible is the visible’s depth. From our study of the paradigmatic duo “the visible and the invisible”, we assume a reversibility, i.e. a bond that both structures opposites and brings out their interdependence – thus showing how baroque aesthetics reign over Bergman’s cinema.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA080124
Date09 December 2017
CreatorsBurdino, Fanny
ContributorsParis 8, Le Péron, Serge
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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