Certaines réalités socio-culturelles posent problème aux chrétiens africains sur la vie matrimoniale. La dot souvent élevée empêche beaucoup de jeunes à contracter le mariage. La recherche effrénée des enfants dans tout mariage coutumier provoque parfois des difficultés aux conjoints sans enfants. Ce qui, bien entendu, dégénère dans la polygamie. Ce mariage polygamique, en effet, est toléré et non voulu par les coutumes africaines. Toutefois, la première épouse occupe une place prépondérante par rapport aux autres femmes. Mais cela ne reste pas moins vrai qu’une telle conception ternit la conception chrétienne. Car les dispositions canoniques insistent plutôt sur le mariage monogamique et indissoluble. En outre, l’Église considère le consentement comme l’élément essentiel du mariage entre les conjoints. Ce que suggère, sans contredit, la doctrine personnaliste qui met en relief l’aspect individuel dans tout engagement matrimonial. Or en Afrique, la communauté ou le clan joue un rôle non négligeable dans chaque mariage. En privilégiant ainsi les droits communautaires, la conception africaine essaie de protéger la stabilité du foyer sans pour autant supplanter les droits proprement dits des conjoints. Ces pratiques sont dues aux réalités socio-culturelles qui veulent se perpétuer à travers les âges.
Voilà pourquoi la présente recherche vise à examiner certaines pratiques majeures: - taire la part, à la lumière de l’Évangile , pour discerner les valeurs authentiques et celles qui contredisent le message évangélique. Tout en purifiant, en élevant et en intégrant les valeurs positives, les Églises d’Afrique pourront alors rendre ce message évangélique accessible aux nombreux chrétiens. Ce qui, à la longue, permettra de les inculturer. Pour ce faire, nous allons analyser la conception du mariage tel que vécu pat les LwelfBalori), une ethnie du Zaïre en Afrique Centrale. Car ils suivent le régime matrilinéaire. De ce point de vue, leurs pratiques rejoignent celles de beaucoup d’ethnies en Afrique. En tant que population-témoin, ils nous éclairont sur les coutumes africaines en la matière. En ce sens, cette étude sera articulée en trois chapitres, du reste, complémentaires. Le premier observera le mariage chez les Lwel (Balori Orientaux). Nous déploierons leurs pratiques en prenant également en compte celles des autres ethnies africaines. Dans le deuxième chapitre, nous aborderons le défi même de l’inculturation à travers sa visée, son projet et son fonctionnement. Cette partie va considérer aussi tous les efforts qui sont présentement déployés en Afrique. Le troisième chapitre situera le fondement théologique du mariage sacramentel dans sa courbe évolutive. Après quoi nous dégagerons un discours théologique qui en découle au regard de la conception africaine du mariage.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/7761 |
Date | January 1995 |
Creators | Mpimpa Fiamba, Nestor |
Contributors | Malherbe, Jean-François |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Nestor Mpimpa Fiamba |
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