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Analyse des facteurs contributifs à l'acceptation des TIC par le nouveau personnel enseignant dans le cadre de son insertion professionnelle : cas des enseignantes et enseignants originaires d'Afrique francophone subsaharienne exerçant en Ontario

Titre de l'écran-titre (visionné le 29 février 2024) / Cette recherche qualitative porte sur des pratiques pédagogiques du personnel enseignant issu de l'immigration exerçant au sein des écoles élémentaires et secondaires de langue française en Ontario. Précisément, nous nous intéressons aux facteurs d'acceptation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour les enseignantes et enseignants originaires d'Afrique francophone subsaharienne (OAFS) exerçant dans les écoles francophones de l'Ontario. Le contexte général dans lequel s'inscrit ce travail est celui d'un milieu scolaire aux prises avec de nombreuses transformations pour faire face aux innovations technologiques, aux nouvelles exigences du marché de l'emploi et aux nouvelles habitudes de consommation de produits numériques. Plus précisément, dans le milieu scolaire, de nombreux changements amènent le personnel enseignant à revoir les pratiques pédagogiques en lien avec l'exploitation pédagogique des TIC. C'est aussi un contexte de grandes mutations dans le paysage scolaire de langue française en Ontario au regard de l'accroissement du phénomène d'immigration francophone et de la place importante occupée par les enseignantes et enseignants originaires d'Afrique francophone subsaharienne dans les effectifs actuels. En même temps, la pénurie du personnel enseignant en Ontario a aussi poussé les membres de la communauté éducative à s'intéresser au type de formation reçue pour rejoindre la profession, les facultés d'éducation de l'Ontario ayant offert des formations accélérées pour obtenir un baccalauréat en éducation d'un an jusqu'en 2015 où celles-ci sont passées à deux ans. Le débat a de ce fait été lancé sur l'intégration du nouveau personnel enseignant, avec, en toile de fond, des recherches qui montraient les nombreux obstacles auxquels les membres de ce personnel font face dans leur processus d'insertion professionnelle, incluant la difficulté à exploiter les technologies dans leurs pratiques pédagogiques. Face à ces transformations et aux nouvelles réalités du milieu scolaire, les facteurs d'acceptation des TIC par les enseignantes et enseignants en processus d'insertion professionnelle méritent d'être examinés. Cette problématique générale, lorsque mise en rapport avec l'expérience antérieure du personnel enseignant qui forme la population cible pour cette étude, le contexte d'éducation en Afrique francophone subsaharienne au moment où ceux-ci suivaient leur scolarité, l'identité professionnelle qu'ils ont développée et leur culture éducative, pose un défi supplémentaire. En effet, il est important de se demander comment ces différentes dimensions viennent finalement affecter la pratique pédagogique du personnel enseignant en contexte scolaire ontarien. Plus précisément, comment affectent-elles l'enseignante ou l'enseignant qui chemine dans un parcours d'insertion professionnelle avec les exigences que cela comporte, tant au niveau des attentes de l'employeur, des attentes des élèves ou d'autres membres de la communauté scolaire? Favoriser une bonne insertion professionnelle implique que le personnel enseignant soit assez outillé pour réaliser ses tâches de planification d'enseignement, d'évaluation, de gestion de classe. Étant donné que la technologie occupe désormais une place prépondérante dans chacune de ces activités, la présente étude a pour but de mieux comprendre quels sont les facteurs d'acceptation des technologies utilisées en contexte pédagogique par ces enseignantes et enseignants. Pour atteindre ce but, nous avons examiné le processus d'insertion professionnelle du personnel enseignant avec les exigences qu'il comporte et les stratégies mobilisées pour réussir. Nous avons aussi examiné l'identité professionnelle des enseignantes et des enseignants, notamment la manière dont ceux-ci conjuguent les expériences antérieures et la profession d'enseignant qui pour la grande majorité est une deuxième carrière. Pour l'aspect spécifique du rapport à la technologie et des dimensions influençant son acceptation, le modèle UTAUT (Unified Theory of Acceptance and Use of Technology/ Théorie unifiée de l'acceptation et de l'utilisation des technologies) a été utilisé, et c'est ce qui a servi de base à la construction de nos instruments de collecte des données. Représentant le modèle le plus adéquat pour évaluer les dimensions de l'acceptation des technologies dans le cadre de cette étude, l'UTAUT allie les dimensions intrinsèques et extrinsèques à l'enseignante ou l'enseignant. Concernant les dimensions intrinsèques, nous avons notamment les caractéristiques de l'utilisateur et la motivation hédonique. Les dimensions extrinsèques englobent quant à elles les caractéristiques organisationnelles, les conditions facilitatrices, l'influence sociale. Trois types de données ont constitué le corpus à analyser pour cette recherche: d'abord les données issues de la littérature scientifique et couvrant les thèmes de l'insertion professionnelle, de l'acceptation des technologies et de leur intégration à l'enseignement, de la culture éducative, de l'identité professionnelle. Ensuite, les retranscriptions d'entrevues menées auprès de 15 enseignantes et enseignants en processus d'insertion professionnelle ont constitué un autre type de donnée et, finalement, les retranscriptions d'un groupe de discussion mené avec cinq enseignantes et enseignants ayant participé aux entrevues individuelles. Pour l'analyse des données, nous avons eu recours à une méthode d'analyse thématique, étant donné qu'elle permettait de dégager des unités de sens afin de mieux examiner ce qu'il y avait de fondamental dans les propos recueillis ainsi que les sujets dont les participantes et participants traitaient dans leurs propos. Cela nous a permis de comprendre non seulement les dimensions d'acceptation proposées dans le modèle UTAUT, mais de faire ressortir des dimensions d'acceptation hors de ce modèle, qui n'avaient pas été anticipées au départ. Les résultats obtenus montrent que certaines dimensions d'acceptation des technologies influencent plus fortement les membres du personnel enseignant que d'autres, mais surtout que la transition à l'enseignement en ligne dans le contexte de pandémie liée au coronavirus a été un facteur non négligeable dans l'acceptation des technologies et la transformation des pratiques pédagogiques de ceux-ci. Ceux-ci se sont trouvés obligés de s'adapter pour assurer la continuité de l'enseignement, se fixant parfois des programmes rigoureux de perfectionnement professionnel afin d'être mieux à l'aise avec les technologies exploitées. Ces résultats constituent de nouvelles pistes de réflexion pour encourager les facultés d'éducation et les conseils scolaires à revoir leurs politiques d'accompagnement vis-à-vis des étudiantes et étudiants à la faculté d'éducation, des enseignantes et enseignants nouvellement embauché(e)s, en tenant compte de leurs divers profils d'apprentissage. Nous ne saurions prétendre à l'exhaustivité dans l'examen des différentes dimensions qui influencent l'acceptation des TIC chez les membres du personnel enseignant issu de l'immigration. Cependant, cette recherche permet de saisir de façon plus profonde les logiques sous-jacentes à l'acceptation des TIC et de comprendre non seulement les stratégies mobilisées par ceux-ci pour s'adapter à un contexte de changement rapide, mais aussi d'envisager certains éléments sur lesquels les acteurs intervenant dans la formation et l'encadrement du personnel enseignant devraient miser. / This study focuses on the pedagogical practices of immigrant teachers working in French-language elementary and secondary schools in Ontario. Specifically, we are looking at factors affecting the acceptance of information and communication technologies (ICT) for new teachers who are from French-speaking sub-Saharan Africa countries and currently work in francophones schools in Ontario. The general context of this study is that of a school environment undergoing numerous transformations to cope with technological innovations, new job market requirements and new digital products consumption habits. More specifically, in the school environment, numerous changes are leading teachers to review their pedagogical practices in relation to the pedagogical use of ICT. It's also a transition period in Ontario's French-language educational landscape, with the growing phenomenon of Francophone immigration and the growing number of teachers from French-speaking sub-Saharan Africa. At the same time, the shortage of teachers in Ontario has also prompted members of the education community to look at the type of training received to enter the profession, with Ontario's faculties of education offering accelerated one-year Bachelor of Education programs until 2015, when the program was extended to two years. The debate was thus launched on the integration of new teaching staff, against a backdrop of research showing the many obstacles faced by such staff in their professional integration process, including the difficulty of harnessing technology in their pedagogical practices. This general problem reveals an additional challenge. Indeed, it is important to reflect on how these different dimensions affect the pedagogical practice of teachers in the Canadian context, specifically the Ontarian school system. More specifically, how do they affect the teacher as he or she embarks on a career path, with all the demands that this entails, whether in terms of employer expectations, student expectations or those of other members of the school community? The aim of this study was to gain a better understanding of the factors involved in the acceptance of technologies used in a pedagogical context by teachers. To achieve this goal, we examined the process of teachers' professional integration, with the demands it entails and the strategies mobilized to succeed. We also examined teachers' professional identities, in particular the way in which they combine previous experience with the teaching profession, which for the vast majority is a second career. For the specific aspect of the relationship to technology and the dimensions influencing its acceptance, the UTAUT model (Unified Theory of Acceptance and Use of Technology) was used, which combines intrinsic and extrinsic dimensions. Three types of data were analyzed for this study: research data covering the themes of professional integration, acceptance of technologies and their integration into teaching, educational culture and professional identity; transcripts of interviews that were conducted with 15 new teachers and finally, transcripts of a focus group conducted with five teachers who had participated in the individual interviews. For data analysis a thematic analysis method was used. This enabled us to understand not only the dimensions of acceptance proposed in the UTAUT model, but also to bring out dimensions of acceptance outside this model. The findings show that some dimensions of technology acceptance have a greater influence on teachers than others, and that the transition to online teaching in the context of the coronavirus pandemic has been a significant factor in the acceptance of technologies and the transformation of their teaching practices. These findings provide new food for thought to encourage faculties of Education and school boards to review their support policies for students-teachers in faculties of education and newly hired teachers, and to take into account their diverse learning profiles.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/136503
Date01 March 2024
CreatorsFomen, Alice
ContributorsPaquelin, Didier
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xvii, 229 pages), application/pdf
CoverageOntario francophone., Ontario francophone, Ontario.
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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