Considérant un rap comme une entité auditive et relationnelle, l'étude adopte une perspective pragmatique afin de répondre à la demande sociale à son égard, qui concerne un excès de violence et un défaut de citoyenneté.<br />La mise à l'épreuve de deux outils, l'interénonciativité et l'écoute-en-action, met en évidence une éthique incarnée de la voix, dans la mesure où les actions vocales rendent présents sur une même scène auditeurs et rappers. Mais les énonciations de contestations instancient, contre un Eux, un Nous ; et ouvrent sur un régime particulier d'amour/haine.<br />Pour en rendre compte il faut prendre acte de la centralité du langage dans les paroles : les violences verbales prennent place dans une conception plus générale du langage. Celle-ci forme une réhabilitation de l'institution du langage, afin d'établir un lien social avec Nous. Le rap utilise à ce titre les ressources de l'institution phatique du langage et réalise une politique incarnée de la voix adressée.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00126138 |
Date | 12 December 2003 |
Creators | Pecqueux, Anthony |
Publisher | Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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