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Les pratiques de la police de proximité dans le Canton de Vaud (Suisse) avant la Loi sur la Police Vaudoise du 1er Janvier 2012

En Grande-Bretagne et en Amérique du Nord, la police est une institution publique qui suscite de nombreux travaux académiques. En France, elle est perçue comme un objet sale jusqu’aux travaux de Montjardet. En Suisse, la police est le reflet de la structure fédérale du pays. A travers un cadre réglementaire et légal, chaque canton a organisé sa police. Ainsi, le canton de Vaud s’est doté d’une police cantonale et de polices municipales dont le fonctionnement se fonde sur la proximité. Seules la police cantonale et celle de Lausanne disposent d’une compétence maximale. Bien que la police de proximité soit bien documentée au niveau légal, il n’existe pas de recherche compréhensive sur le fonctionnement de cet ensemble de principes policiers. Ce manque de connaissance pratique est problématique car le canton a entrepris une réforme policière qui est entrée en vigueur au 1er Janvier 2012.
Dans ses pratiques liées à l’information, la police de proximité semble s’inspirer de deux modèles incompatibles que sont la police de communauté et l’intelligence led policing. C’est pourquoi, dans cette recherche, nous souhaitons comprendre comment les modèles théoriques trouvent à s’appliquer dans la pratique de la police de proximité. Nous avons opté pour une démarche qualitative semi-dirigée en réalisant 23 entretiens avec des policiers vaudois. L’analyse thématique a été réalisée à l’aide du logiciel Atlas Ti.
Trois résultats ont retenu notre attention. Tout d’abord, notre analyse a permis de clarifier la notion de proximité par rapport à celle de communauté tout en tenant compte des particularismes locaux de redevabilité. Ensuite, nous avons identifié les divers circuits de l’information et mis en évidence les divergences dans le vocabulaire lié à l’analyse criminelle. Enfin, il apparaît que la police vaudoise se positionne comme une interface qui coordonne les partenaires susceptibles de résoudre les problèmes de la population. / In Great Britain as well as in North America, police is a public institution which leads to a huge amount of academic papers. In France, police was known as a non-interesting topic until Monjardet’s work. In Switzerland, the federal structure of the country has taken its toll on the police organization. Through a quite rigid legal frame, each canton has organized its police. So, in Vaud we could find a cantonal police and several local police based on the proximity. Even if the proximity is legally well documented, there is no comprehensive research focusing on this philosophy. This lack of practical knowledge could become a problem especially because of a major reform has come into effect in January 1st 2012.
In examining the practice, this police seems to be inspired by two incompatible policing theories: community oriented policing and intelligence led policing. This research will try to understand how these theoretical frames could be used in the daily practice. Our qualitative methodology implies 23 interviews with police officers in Vaud. A thematic analysis is made thanks to Atlas Ti.
Three major results could be noticed. First, we have made a difference between the notion of proximity and community as well as considering the local particularities. Second, we have isolated how the information could circulate and how the police officers used the typical vocabulary of criminal analysis. Finally in Vaud, it appears that police has a central role which improves the partnership to solve people problems.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/10835
Date03 1900
CreatorsNoel, Ophélie
ContributorsDupont, Benoit
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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