L’environnement bâti joue un rôle important dans la mobilité et l’interaction sociale des individus, notamment chez les enfants (âgés de 10 – 12 ans) qui commencent à explorer leur environnement physique et social. L’objectif principal de la présente étude est d’examiner l’influence de l’environnement bâti sur l’interaction sociale, notamment sur ses deux composantes que sont : face à face et virtuelle, chez des élèves de cinquième et sixième années des écoles primaires de la ville de Québec. Pour ce faire, nous avons défini quatre hypothèses. Premièrement, les interactions sociales (face à face et virtuelle) varient selon le type d’environnement bâti. Deuxièmement, la fréquence du transport actif (marche ou vélo) est plus associée à de l’interaction sociale face à face chez les enfants. Troisièmement, la mobilité indépendante de l’enfant est plus associée à de l’interaction sociale face à face. Enfin, quatrièmement il existe une association entre le sexe de l’enfant et le type d’interaction sociale et que les garçons ont plus d’interaction sociale de type face à face que les filles. Dans le cadre de cette recherche, nous avons utilisé des données collectées via un questionnaire d’enquête administré en personne et rempli par les répondants en classe. L'échantillon est constitué de 197 répondants fréquentant six écoles de trois secteurs urbains de la ville de Québec, à savoir les quartiers centraux, les anciennes et les nouvelles banlieues. Pour des raisons d’analyses et de comparaisons des résultats, deux écoles par secteur géographique ont été considérées. Le test de khi-carré et la régression logistique (modèle binomial) ont été utilisés pour faire les analyses statistiques sur les fréquences d’interactions sociales auto-déclarées et l’utilisation des modes de déplacement actif. Les résultats de l’étude montrent que les enfants dans les nouvelles banlieues ont plus de chances d’avoir de l’interaction sociale virtuelle que leurs homologues dans les quartiers centraux. Cependant, cette interaction sociale virtuelle n’est pas associée à la fréquence d’utilisation du transport actif des enfants. De plus, les résultats montrent qu’il n’y pas de lien entre le type d’environnement bâti (secteur de résidence) et l’interaction sociale de type face à face chez les enfants. Toutefois, les jeunes qui ont un niveau élevé de mobilité indépendante dans les déplacements à pied ou en vélo ont plus de chances d’avoir de l’interaction sociale face à face comparativement à leurs homologues qui affirment avoir un faible niveau de liberté de marcher ou de pédaler seul ou avec leurs pairs. Enfin, l’étude confirme qu’il existe un lien entre le sexe de l’enfant et l’interaction sociale de type face à face et que les garçons sont meilleurs que les filles en matière d’interaction sociale face à face. D’après nos résultats, il semble que l’interaction sociale virtuelle ne soit liée au sexe de l’enfant. / The built environment and transportation (eg. walking, cycling) influence person mobility and social interaction; especially for children aged (between 10 and 12 years) who are beginning to explore and to know their physical and social environment. However, there is little information about the relationship between transportation and children social interaction. Understanding better the potential links, this research has examined the relationship between each of the following variables: the built environment, active transport frequency and independent mobility with social interaction (face-to-face and virtual) among students who studied at primary schools in Quebec City. This study used data collected through a survey questionnaire administered in person and completed by respondents in class. The sample consists of n = 197 respondents from six schools that are located in three urban sectors of Quebec City: central, old suburbs and new suburbs. For reasons of analysis and comparisons of results, two schools per geographic region were considered. The chi-square test of independence and logistic regression (binomial model) were used to do statistical analysis on the self-reported frequency of social interaction and mode use. The results show that children living in the new suburb had more virtual social interaction after school as compared to children living in the central areas, but there is no link between the type of built environment and children’s face-to-face social interaction. Having social media frequency influences the likelihood of children's virtual social interaction. Active transport frequency is more associated with children’s face-to-face social interaction. The results show that children who regularly do active transport have more face-to-face social interaction compared to their peers who rarely travel by foot or bike. This research also confirms that walking or cycling frequencies are not related to virtual social interaction. Finally, having a high level of autonomy for children’s movements (based on the right to walk or cycle alone) influenced social interaction (face-to-face) compared the situation where children have a low level of freedom movement alone or with peers. Finally, the study confirms there is a link between child’s gender and face-to-face social interaction. For example, having face-to-face social interaction, boys get more than girls with the same age. However, our results suggest there is no link between virtual social interaction and child's gender.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27433 |
Date | 24 April 2018 |
Creators | Bafoutche Mahamadou, Abdoul-Kader |
Contributors | Waygood, Edward Owen Douglas |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (xvi, 103 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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