L’'école est en pleine mutation et de nombreuses questions émergent concernant l'enfant, sa relation à l'école, aux savoirs et interrogent tous les pédagogues. Considérant que l'élève est avant tout un petit d'Homme, doué d'affects, porteur d'une histoire personnelle mais aussi collective, nous tenterons de comprendre grâce à la psychanalyse, comment la peur d'apprendre et l'empêchement de penser sont révélateurs d'une mutation que l'on ne peut plus nier. L'enfant d'aujourd'hui ne peut plus laisser ses affects sur la pas de la porte de la classe car ils ne sont plus pris en charge par la société et la culture. En outre, ses angoisses se rapportent à des questions existentielles. Or, la littérature jeunesse, inscrite dans un flot culturel ancestral est une médiation qui permet justement de restaurer cette fonction imageante très en lien avec la capacité réflexive, base de tout apprentissage. De la sorte, la littérature de jeunesse, contenant des représentations collectives et mettant en scène un vécu potentiel dans la sphère imaginaire, donc à bonne distance, permettrait à l'enfant de faire le lien entre son intimité et le concept, entre son histoire personnelle et son universalité, dans une véritable anthropologie des savoirs scolaires. Nous postulons ainsi qu'une approche philosophique des récits à l'école peut permettre de redonner de la "saveur aux savoirs" et répondre à la question essentielle du sens de la transmission et de la culture aujourd'hui. / The french education has come to a total mutation ; lots of questions concerning the child and his relationship with the school or with adults are raising up. If we consider that the pupil is also the fruit of a Human Being, endowed with feelings (affects), carrying his own but also collective story, we'll try to understand, thanks to psychoanalisis, how the fear of learning and the difficulty of thinking are revealing a real mutation that we cannot ignore any more. The child cannot leave his affects on the doorstep of the school ; effectively, nor our society, nor our culture take care of these feelings any more. Moreover, his anxiety is relative to existential questions. Now, it appears that the youth literature, written in this infinite cultural flood, taking its source in the oral and ancestral tradition of mythology and fairy tales, may represent an exceptional cultural mediation in order to allow the child to restore his imagination function very closed to his reflexive capacity, basis of all the school training. In this way, the youth literature, including collective representations and staging a potential personal experience located in the realm of imagination, would allow the child to create the link between his daily way of living and the concept: his personal story and his place in the world (universality) in a real perspective of anthropology of school knowledge.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016LEMA3004 |
Date | 20 December 2016 |
Creators | Ledoux, Julien |
Contributors | Le Mans, Prince, Nathalie, Chirouter, Edwige |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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