Instants et espaces investis par la musique, les sessions sont actuellement en Irlande un marqueur d'expression culturelle.En surface, celles-ci peuvent être définies en tant que regroupement prévu ou spontané de plusieurs musiciens dans le but de faire de la musique et de passer un agréable moment ensemble. Toutefois, un travail d'enquête réparti sur sept années de recherches dans le nord-ouest irlandais a révélé qu'en profondeur, les sessions représentent un phénomène socioculturel complexe, phénomène social autant que musical, fait musical autant que social, édifice symbolique mixte tissé d'interactions dont la combinatoire à chaque fois renouvelée implique un jeu de relations entre facteur individuel et les stratégies collectives qui, radicalement, affectent l'ensemble de la structure de l'évènement.Comprendre le fonctionnement d'une session revient alors à poser un certain nombre de questions ayant pour finalité de révéler la manière dont les deux pôles du social et du musical se trouvent, en même temps que distincts, inextricablement liés, à partir d'une procédure de mise en série, il est proposé d'apprécier les liens entre structure et contexte à travers l'analyse comparée d'un corpus de 26 pièces musicales, collectées dans le cadre de 7 situations de sessions distinctes. Il s'agit d'observer si 1)les spécificités sonores immanentes d'une performance musicale en session dépendent des rapports entretenus par les musiciens et leur environnement ; et si 2) des indices musicologique tangibles de cela existent, en même temps que suffisent à rendre compte des différents processus interactionnels auxquels on les suppose liés - l'idée en question étant bien ici celle d'une possible incarnation des faits interactionnels lesquels, figés en quelque sorte dans la musique, s'inscrivent dans le produit symbolique à l'instar pourrait-on dire du fossile prisonnier de la roche. Le sonore, comme objet formerait alors le témoin matériel d'une réalité symbolique mixte, la musique, aux contours restant toutefois à définir sur bien d'autres plans. / As period of time and spatial entities invested by music, sessions in Irleandnowadays are a marker of cultural expression, superficially, those can be defined as a gatering, planned or spontaneous, of several musicians with the prospect to produce music and to share a nice moment together. Yet, a survey pursued over a seven-year research work in north-western Ireland revealed that, in depth sessions represent complex socio-cultural events, social as much as musical, musical as well as social happening, symbolic entity enriched by interactions whose permanently renewed combination reflects the interplay between individual factors and group strategies, that, radically, affect the whole structure of the event.To understand how a session functions then requiredraising a number of questions whose end is to elucidate how the two poles, social and musical, happen to be inextricably linked, though distinct at the same time musical sessionsthus become a source of problems wich, a priori connected to the amount of knowledge specific of our topic, lead to overcome the exclusive domain od ireland up o facing the broader isuues of contemporary ethnomusicology. The present theses includes five chapters. The first ome is a general description of sessions. Attention is paid to the dynamic links operating between what belongs to music and what proceeds from a line more specifically social. Questions then raised trigger a second chapter, whose content is bipartite. First are exposed the major problems on which the thesis rests, and secondly the methodological answers related to the given problematic. A third chapter consists of setting the spectrum of methods required to conduct analyses, through a reflexion bearing on the system properties of the whole range of social and musical parameters comparative analysis of 26 musical pieces that were collected in the context of seven different situations in distinct sessions. In the fifth chapter, the thesis ends with a synthesis of all analytical results as a gathered in the previous chapters.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012STET2162 |
Date | 29 October 2012 |
Creators | Verron, Damien |
Contributors | Saint-Etienne, Université de Montréal. Faculté de musique, Ramaut-Chevassus, Béatrice, Fernando, Nathalie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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