Il s'agit d'examiner les rapports solidaires mais paradoxaux entre ordre et justice, chez Rousseau, en tenant compte de la variété des contextes dans lesquels les deux concepts entrent en rapport, notamment dans les domaines de la nature et de la société. D'une manière générale, l'ordre semble prééminent dans l'œuvre rousseauiste. Mais sans la justice, la valeur positive de l'ordre se retourne en valeur négative. L'ordre est alors injuste, ou encore, l'ordre apparent masque un désordre réel. Les rapports entre les deux concepts dépendent donc du point de vue adopté : ontologique et métaphysique, ou bien critique et évaluatif. L'interdépendance de ces concepts est encore compliquée par leur polysémie. L'ordre se présente sous forme naturelle, sociale et individuelle, et la justice obéit à un double paradigme : un paradigme naturel et un paradigme rationnel. Cependant, ces deux modèles ont leurs limites. Pour résoudre le problème posé par l'existence d'un ordre injuste, Rousseau combine égalité et inégalité, et propose une théorie de l'éducation de l'individu à la justice.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00982990 |
Date | 02 October 2009 |
Creators | Ambririki, Hamidani-Attoumani |
Publisher | Université Charles de Gaulle - Lille III |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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