Titre de l'écran-titre (visionné le 22 novembre 2023) / La consommation de substances psychoactives est un problème de santé publique important, notamment chez les jeunes adultes de 18 à 29 ans. L'état actuel des connaissances soutien l'efficacité des interventions numériques pour intervenir auprès de cette clientèle qui est moins bien rejointe par les services usuels en réduction des méfaits. Actuellement, dans la grande région de Québec, peu de services sont spécifiquement dédiés à ce groupe d'âge. Une première étude conduite en 2017 a mis en lumière l'intérêt des jeunes qui consomment des substances psychoactives et des intervenants communautaires de cette région pour le développement d'outils numériques en RDM (Guichard et al., 2020). La présente étude vise à décrire la perspective d'intervenants psychosociaux et de la santé par rapport à l'utilisation des technologies numériques pour intervenir auprès de jeunes qui consomment des substances psychoactives dans une approche de réduction des méfaits. Nous avons conduit deux groupes de discussion et six entretiens individuels semi-dirigés en ligne auprès d'un total de 12 intervenants psychosociaux et de la santé travaillant en réduction des méfaits auprès de jeunes adultes qui consomment des substances psychoactives dans la région de Québec. Les données ont été interprétées à l'aide d'une analyse thématique de contenu, s'inspirant de la méthode décrite par Braun & Clarke (2006). Les technologies numériques sont largement intégrées dans les pratiques d'intervention des participants, qui s'en servent régulièrement pour communiquer avec leurs clientèles, intervenir auprès d'elles, échanger des informations en lien avec la réduction des méfaits et diffuser des messages de prévention. Les participants ont identifié le besoin de bonifier l'accès à des services adaptés et intégrés en réduction des méfaits pour les jeunes de la région qui consomment des SPA, et celui de développer une plus grande cohérence entre les nombreux services spécialisés offerts aux personnes qui consomment. Les technologies numériques sont perçues comme pouvant pallier certaines lacunes dans l'offre de services actuelle en réduction des méfaits dans la région de Québec. Elles représentent un outil de communication devenu incontournable pour rejoindre les jeunes adultes, et sont décrites comme utiles et acceptables dans la mesure où elles permettent de favoriser l'accès aux services appropriés en personne. Leur utilisation auprès de jeunes en situation de vulnérabilité qui consomment des SPA s'accompagne toutefois de nombreux enjeux éthiques, déontologiques et juridiques. Nos résultats montrent que l'utilisation des technologies numériques en réduction des méfaits s'inscrit en complémentarité des services en personne. Alors que les interactions face à face continuent d'être privilégiées lors d'intervention psychosociale et de santé, le recours aux outils numériques apparait essentiel pour offrir des services adaptés aux préférences et aux besoins des jeunes qui consomment des SPA. / Substance abuse is a major public health problem, particularly among young adults aged 18 to 29. The current state of knowledge supports the effectiveness of digital interventions for this clientele, which is less well reached by the usual harm reduction services. Currently, in the Greater Quebec City area, few services are specifically dedicated to this age group. An initial study conducted in 2017 highlighted the interest of young consumers and community workers in this region in the development of digital tools for harm reduction (Guichard et al., 2020). The purpose of this study is to describe the perspective of psychosocial and health workers in relation to the use of digital technologies to intervene with young substance users in a harm reduction approach. We conducted two focus groups and six individual semi-directed online interviews with a total of 12 psychosocial and health workers working in harm reduction with young adult substance users in the Quebec City area. The data were interpreted using a thematic content analysis, based on the method described by Braun & Clarke (2006). Digital technologies are widely integrated in the intervention practices of the participants, who regularly use them to communicate with their clients, intervene with them, exchange information related to harm reduction and disseminate prevention messages. Participants identified the need to improve access to adapted and integrated harm reduction services for young consumers in the region, and to develop greater coherence between the many specialized services offered to people who use drugs. Digital technologies are perceived as being able to fill certain gaps in the current harm reduction service offer in the Quebec City area. They represent a communication tool that has become essential to reach young adults and are described as useful and acceptable insofar as they allow access to appropriate services in person. However, their use with young consumers in vulnerable situations is accompanied by numerous ethical, deontological, and legal issues. Our results show that the use of digital technologies in harm reduction is complementary to in-person services. While face-to-face interactions continue to be privileged in psychosocial and health interventions, the use of digital tools appears essential to offer services adapted to the preferences and needs of young consumers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/129743 |
Date | 26 March 2024 |
Creators | Wolfe, Catherine |
Contributors | Guichard, Anne |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (xi, 142 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) -- Québec, Région de. |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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