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D'Arthur Buies à Gabrielle Roy, une histoire littéraire du reportage au Québec (1870-1945)

"Thèse en cotutelle, doctorat en études littéraires, Université Laval, Québec, Canada, Philosophiæ doctor (Ph. D. )et Université Paul Valery Montpellier 3, Montpellier, France" / À la fin du XIXe siècle, la naissance du journal d’information et du reportage au Canada français contribue à l’émergence d’une littérature de terrain. Au confluent d’échanges, de circulations et d’influences, l’écrivain journaliste canadien-français circule sur le territoire peu peuplé et vaste d’une population francophone éparpillée, un contexte à des kilomètres de la scénographie aventurière qui a nourri le genre et ses fictions les plus connues ailleurs en Occident. Cette thèse s’intéresse à cette forme en dehors des genres canoniques, une littérature qui s’étend des « Deux mille deux cents lieues en chemin de fer » d’Arthur Buies jusqu’aux « Peuples du Canada » de Gabrielle Roy, en passant par l’enquête sur les Franco-Américains de Jules Fournier et par l’incursion chez les draveurs d’Eva Senécal. En amont, c’est la densité introspective des voyages d’Arthur Buies dans les années 1870 qui incarne l’ancêtre du grand reportage au Québec, tandis qu’en aval, c’est la lucidité et l’intimisme de l’écriture de Gabrielle Roy à travers le Canada qui constituent l’aboutissement de ce corpus encore largement méconnu. De fait, la thèse interroge précisément l’absence du reportage dans l’histoire de la littérature québécoise à travers l’idée d’un décalage entre la pratique littéraire du reportage au Québec et les définitions les plus répandues du grand reportage français ou du journalisme littéraire américain. En analysant les spécificités d’un corpus en contrepoint d’une toile mondiale complexe, l’étude jette ainsi un éclairage sur les raisons qui ont contribué à l’oubli du reportage, suggérant du même mouvement qu’une telle fragilité recouvre aussi sans doute la singularité même d’un corpus à l’intersection de la culture littéraire et du désordre du monde. / At the end of the 19th century, the birth of the commercial newspaper contributed to the emergence of a new genre, the reportage, and the development of literary journalism in the Western World. Yet, newspapers in French Canada evolved in a particular context, very different from the more adventurous settings that contributed to reportage’s impressive reputation in North American and French culture. In Quebec, journalists traveled and worked on a vast territory sparsely populated by the French-speaking population. This thesis shed lights on this context and presents the history of literary journalism in the province, from Arthur Buies’s “Deux mille deux cents lieues en chemin de fer” to Gabrielle Roy’s “People of Canada”, including lesser-known works such as Jules Fournier’s pieces on the Franco-Americans and Eva Senécal’s incursion into the lives of log drivers. From the 1870s to the 1940s, the study of reportage reveals a great number of articles, most of them unknown, published in different newspapers. The absence of reportage from the history of literature is at the heart of this thesis. By examining literary journalism in French Canada alongside the most widely used definitions of the “grand reportage” and American literary journalism, this study highlights some of the reasons that account for this absence, suggesting at the same time that the fragility of the corpus also encompasses the uniqueness of this body of work located at the intersection of literary culture and field journalism.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/66332
Date15 December 2020
CreatorsBiron, Charlotte
ContributorsPinson, Guillaume, Thérenty, Marie-Ève
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xii, 478 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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