Les recherches historiques montrent que les croyances en la fin du monde (CFM) sont très anciennes et qu’elles s’adaptent aux cultures et aux époques en fonction de certains risques perçus par les groupes sociaux (Boia, 1999). Sur cette base cette thèse fait l'hypothèse générale d'un système de croyances déjà structuré intégrant ces CFM, système dont l'équilibre pourrait évoluer sous l'influence de certaines peurs humaines. La première partie de ce travail postule donc l'existence d'un système de pensée intégrant les CFM. A partir de questionnaires (881 participants), nous avons pu mettre en évidence trois modalités de CFM : la fin du monde écologique (responsabilité humaine), la fin du monde scientifique (éloignement temporel et totalité), et la fin du monde religieuse (cause religieuse et meilleur monde possible). Chacune de ces modalités est liée de manière spécifique à diverses façons de justifier le monde : les Croyances en un Monde Juste (notamment la Justice Finale et la Justice Immanente ; Maes, 1998), la Justification du Système (Kay & Jost, 2003), la Religion et la Spiritualité. C'est ce système que nous nous efforçons de "déséquilibrer" dans la deuxième partie en intégrant les apports de la Psychologie Existentielle Expérimentale (Greenberg, Koole & Pyszczynski, 2004). Selon la littérature, l’individu mis dans une situation de « menace existentielle » (i.e. Mort et Incertitude) a besoin de se raccrocher à des croyances rassurantes. Nous émettons donc l'hypothèse selon laquelle ces menaces bouleversent la structure de croyances de l’individu. Nos résultats (245 participants) confirment en partie cette idée, et indiquent aussi l’importance de mesurer les affects. Pour résumer, cette thèse montre l'existence et le fonctionnement d'un système de croyances capable de se déséquilibrer sous l'influence de menaces existentielles et de l’état émotionnel. / Historical research show that beliefs in the end of the world (BEW) are very ancient and that they are culturally guided through the risks that are perceived by social groups (Boia, 1999). Thus, this thesis makes the hypothesis that there is a beliefs structure which integrates BEW, and that this structure could evolve with human fears. The first part of the present study suggests that there is a beliefs system that integrates BEW. 881 participants answered to a questionnaire, and results have shown three main BEW: ecological end of the world (human responsibility), scientific end of the world (totality and temporal distance), and religious end of the world (religious causality and possibility of a better world). Each of these beliefs is linked with specific ways of justifying the present world: Beliefs in a Just World (particularly Ultimate Justice and Immanent Justice, Maes, 1998), System Justification (Kay & Jost, 2003), Religion and Spirituality. In the second part of this study, we used the Experimental Existential Psychology to make this beliefs system unbalanced (Greenberg, Koole & Pyszczynski, 2004). According to this theory, individual faced to an “existential threat” (i.e. Death and Uncertainty) needs to cling on to reassuring beliefs. Thus, we made the hypothesis that these existential threats would have an effect on the beliefs system analyzed previously. Results have partially confirmed this hypothesis (on 245 participants) and brought new information about the importance of measuring emotional state. To summarize, this thesis shows the existence of a beliefs system, how it works, and how existential threats and emotional state can unbalance this beliefs system.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BOR22036 |
Date | 01 July 2013 |
Creators | Jugel, Milena |
Contributors | Bordeaux 2, Lecigne, André |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds