La transition protéique correspond au processus de substitution entre protéines impliqué dans le cycle de la transition nutritionnelle, résultant de la transformation des normes et valeurs attachées aux aliments qui les fournissent. En Inde, la part relative des protéines ne s’inverse pas au profit des protéines animales dont l’augmentation se fait principalement par des aliments non carnés. Grâce à une enquête qualitative à Delhi et quantitative à Vadodara, la thèse démêle les déterminants aux décisions alimentaires concernant un portefeuille d’aliments protéiques d’origine animale, et leurs formes d’intégration dans les catégories alimentaires. Le modèle examine en effet les processus socioculturels de gestion de la mort alimentaire, régulateurs de la frontière végétarien/non-végétarien, ainsi que les frontières et contenus de ces catégories, perméables aux effets de la modernisation. Si les consommations apparaissent surdéterminées par des variables ethniques et sociales, les résultats invitent à considérer les dynamiques de différenciation sociale internes à ces groupes et opérées par ces aliments, ainsi que les contextes interactionnels agissant sur leur prévalence. A l’échelle micro-individuelle, les liens à l’alimentation et à ces aliments agencent des formes de régimes, évolutives dans un parcours alimentaire et biographique, établissant la relation entre l’individu, son alimentation, et le collectif. La thèse démontre l’autonomie culturelle vis à vis de contraintes biologiques et discute la convergence alimentaire par la place singulière des protéines animales dans les régimes alimentaires. / The protein transition corresponds to the process of substitution between proteins involved in the cycle of nutrition transition. In India the relative share of protein is not reversed in favor of animal protein whose increase is primarily through non-meat foods. Through a qualitative survey in Delhi and a quantitative one in Vadodara, the thesis unravels the determinants of food decisions regarding a portfolio of animal-based protein foods, and its forms of integration in the food categories. The model looks at the sociocultural process of the killing for food, which regulate the vegetarian/non-vegetarian boundary, as well as the boundaries and content of these categories, permeable to modernity. If the overall consumption appears overdetermined by ethnic and social variables, the results invite to consider the dynamics of social differentiation internal to these groups and produced by foods items, as well as interactional contexts acting on their prevalence. At the micro-individual level, ties to food and ties to animal foods shape forms of diets in a biographical journey, establishing the relationship between the individual, his food, and the collective. The thesis demonstrates the cultural autonomy with respect to biological constraints and discusses food convergence by the singular arrangement of animal proteins in the diets.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOU20096 |
Date | 26 November 2015 |
Creators | Fourat, Estelle |
Contributors | Toulouse 2, Poulain, Jean-Pierre, Bricas, Nicolas |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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