Depuis le Moyen Âge, la légende arthurienne fascine auteurs et lecteurs. L'autorité du roi Arthur, la force des chevaliers de la Table ronde, ou encore la puissance magique de Merlin constituent les éléments essentiels qui structurent les récits médiévaux et leurs réécritures modernes. Aux XXe et XXIe siècles, les cinéastes s'emparent du mythe et de ses enjeux historiques pour transmettre leurs propres attentes narratives et esthétiques. Cependant, une légende en expansion pendant plusieurs siècles ne peut manquer de s'altérer. En envahissant petit et grand écrans, les récits arthuriens sont profondément modifiés : si la trame héritée de la tradition médiévale est le plus souvent conservée, avec ses nombreuses variantes, la représentation du pouvoir évolue quant à elle pour se plier aux conceptions politiques et sociales nouvelles. Le cinéma et la télévision, vecteurs majeurs dans la formation de l'imaginaire collectif, reprennent la légende arthurienne en l'adaptant aux attentes modernes en matière de démocratie, d'égalité, de religion et même de relations humaines. L'évolution des représentations de la puissance traduit une appropriation des récits médiévaux par les réalisateurs et auteurs modernes, et se caractérise par quatre aspects principaux : insistance sur la dimension humaine du roi Arthur, valorisation de la force guerrière des chevaliers, mise à distance du religieux au profit du merveilleux, et émergence anachronique d'un pouvoir populaire. De Geoffroy de Monmouth à Guy Ritchie, de Chrétien de Troyes à Alexandre Astier, en passant par T.H. White et Walt Disney, la légende arthurienne ainsi conservée dans l'imaginaire naît d'une conception mouvante du pouvoir / The Arthurian legend has captivated authors and readers since the Middle Ages. King Arthur’s authority, the strength of the Knights of the Round Table, Merlin’s magic: these key aspects structure medieval texts as well as their modern rewritings. In the 20th and 21st centuries, filmmakers have employed the myth to convey their own narrative and aesthetic agendas. However, such a series of rewritings and adaptations necessarily distorts the meaning of the legend developed over centuries. When shifted from text to screen, the myth changes: while the narrative, with its variations inherited from the medieval tradition, is often kept, the representations of power evolve to resemble modern social and political ideas. Films and TV series play a key role in the collective imagination and the Arthurian legend has been adapted to fit modern views on democracy, equality, religion and even human interactions. The evolution of the images of power emphasises the authors’ and filmmakers’ appropriation of medieval texts, and results in the enhancement of Arthur’s humanity, the glorification of the Knights’ force, the removal of Christian authority in favour of fantasy and the supernatural, and the appearance of anachronistic popular power. From Geoffrey of Monmouth to Guy Ritchie, from Chrétien de Troyes to Alexandre Astier, via Thomas Malory, T.H. White and Walt Disney, the legend of King Arthur that reappears in the collective imagination is grafted onto a shifting image of power
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016AMIE0017 |
Date | 22 November 2016 |
Creators | Breton, Justine |
Contributors | Amiens, Gros, Gérard, Aurell, Martin |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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