Cette étude se propose de dresser un tableau des relations d’Etat à Etat qu’ont entretenues le régime de Vichy et le Saint-Siège entre juillet 1940 et août 1944, par l’intermédiaire de leurs représentants diplomatiques : le nonce apostolique en France, Mgr Valeri et les deux ambassadeurs qui se sont succédé dans la Cité du Vatican, Wladimir d’Ormesson et Léon Bérard. Elle insiste sur l’importance de la caution que représentait, pour un gouvernement de plus en plus contesté, la présence d’un nonce auprès du maréchal Pétain et de son ambassadeur auprès du Souverain Pontife. Elle met en parallèle les attentes que nourrissait l’Etat français d’une action plus visible et tangible de la diplomatie vaticane et sa déception devant la réserve qu’observe cette dernière. Elle décrit également, en dépit des avances faites par Vichy à l’Eglise, la méfiance croissante provoquée au Vatican par la politique du régime : dérives autoritaires, mesures anti juives, alignement sur le Reich. Elle relate enfin le rapprochement qui s’opère avec la France libre et aboutit, après l’effondrement du régime et le retrait de son ambassadeur, à la reconnaissance du Gouvernement provisoire de la République. / This research study describes the interstate relations which the Vichy regime maintained with the Vatican between July 1940 and August 1944 on the diplomatic level : the apostolic nuncio in France , mgr Valeri, on one side and, on the other side, the French ambassadors accredited to the Holy See, Wladimir d’Ormesson followed by Léon Bérard in December 1940. It underlines how valuable were, for a more and more disputed and rejected government, the presences of a high ranked papal envoy close to marshal Pétain and conversely of a French plenipotentiary in the Vatican state. It worked as a voucher of legitimacy. The study points out the expectations of the “Etat français” towards a more visible and concrete action of Pius XII diplomacy and the disappointment prompted by its spinelessness. It emphasizes, in spite of the advances made in the direction of the Church, the growing mistrust created in Rome by the political line followed by the French leaders: authoritarian downward spiral, anti Jewish measures, submission to the 3rd Reich. It finally sketches out the gradual move of the Holy See towards the “France libre” which led, after the collapse of the regime and the forced resignation of its ambassador to the formal recognition of the de Gaulle government.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013IEPP0067 |
Date | 06 December 2013 |
Creators | Chassard, Dominique |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Vaïsse, Maurice |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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