L'histoire de la genèse des institutions religieuses musulmanes diverge de celle des autres institutions particulièrement chrétiennes. En l'absence d'un pouvoir central puissant comme l'Empire byzantin, les premiers musulmans ne s'étaient pas pliés aux ordres d'une autorité politique dominante en dehors de l'islam. C'est ainsi que se développaient très tôt des institutions politico-religieuses qui ont pris en charge, tout à la fois, l'administration de l'Etat et la règlementation des affaires religieuses. A cet amalgame s'ajoutait l'aspect dogmatique de l'islam qui refusait toute sorte d'intercession ou clergé entre Dieu et les hommes. Cette émergence continue jusqu'à nos jours à être sujet de polémique entre les défenseurs d'une séparation nette des deux domaines et les défenseurs d'un Islam totalisant englobant le spirituel et le temporel. L'Empire Ottoman, comme ses deux prédécesseurs, a admis une collaboration étroite entre les deux domaines. Les Etats modernes se partagent entre trois tendances : Une qui supprime ou affaiblit les institutions religieuses, une autre qui les intègre à l'appareil de l'Etat et une troisième qui exerce une neutralité vis-à-vis d'elles. Le Liban adopte cette troisième voie. Pour connaître ce mécanisme chaque communauté religieuse est coiffée d'un appareil religieux central qui exerce des compétences législatives, exécutives et judiciaires en tout ce qui touche à ses affaires religieuses et à la gestion de ses biens-waqf. Comment fonctionnent ces institutions religieuses ? C'est le sujet de notre contribution à l'étude des institutions religieuses islamiques. / The history of genesis of the Muslim religious institutions diverges from that of the other institutions, particularly the Christian ones. In the absence of a powerful central power like the Byzantine Empire, the first muslims did not consent to the orders of a dominant political authority outside of Islam. This is how political-religious institutions developed very early, and those took in charge, all together, the administration of the State and the ruling of the religious matters. To this amalgam was added the dogmatic aspect of Islam, that refused to the clergy any sort of intercession between God and men. This emergence continues in our present days to be a subject of polemic nature between the defenders of a clear separation of the two domains, and the defenders of a totalitarian Islam grouping the spiritual and the temporal. The Ottoman Empire, like its two predecessors, have admitted a close collaboration between the two domains. The modern States are divided between three tendencies: One that cancels or weakens the religious institutions, another that integrates them to the State operation and a third one that exercises neutrality in their regard. Lebanon adopts this third way. To know this mechanism, every religious community has its own central religious engine that exercises legislative, executive and judiciary competencies in all what relates to its religious matters and to the administration of its properties- waqf. How do these religious institutions function? This is the subject of our contribution to the study of the Islamic religious institutions
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015POIT3005 |
Date | 04 December 2015 |
Creators | Nokkari, Mohamed |
Contributors | Poitiers, Breillat, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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