De nombreuses études démontrent la ségrégation dont souffrent les habitants de certains quartiers. L'étude de la liste de ces derniers montre qu'une majeure partie d'entre eux sont des grands ensembles construits en France lors des Trente Glorieuses. Ces quartiers ont deux particularités : ils ont été bâtis à l'aide d'un modèle similaire et relèvent principalement du logement social. L'analyse du phénomène urbain, des politiques de la ville et de la situation de nombreux grands ensembles de copropriété montrent que le critère « logement social » ne suffit pas à comprendre l'ensemble des mécanismes de relégation observés. Les politiques de la ville, qui accordent un volet important à l'action sur le bâti, suggèrent aussi que la forme urbaine participe aux mécanismes d'exclusion. La question de l'impact de la matérialité de la forme urbaine dans la distribution sociale de l'espace urbain apparait alors. Cette thèse étudie les liens qui se tissent entre une société et ses espaces. Il s'agit de comprendre comment le social entre interaction avec le spatial. La réponse proposée se focalise sur le cas des grands ensembles français des Trente Glorieuses. En montrant comment la forme urbaine peut produire de la ségrégation, cette recherche met à jour les mécanismes cognitifs stimulés par la perception visuelle qui participent à la relégation des barres et des tours. Autrement dit, elle explique comment la vue procure un ressenti qui est, dans le cas de l'architecture domestique, une construction sociale et culturelle influant sur les perceptions du monde, les manières de faire, de voir et de penser, sur les comportements et les modes de vie des individus dans l'urbain. / Numerous studies, demonstrate the segregation from which the inhabitants of certain districts in difficulties suffer. Said studies show that most of these districts are old French "priority development area" zones (ZUP), that are complexes of tower and slab built in France between 1950s and 1970s. These neighbourhoods have two peculiarities: they were built with a similar model and most of them are social housing. Urban phenomenon, urban policies and the situation of numerous co-ownership show that the criteria «social housing» is not enough to understand the banishment process. Urban policies, which grant an important budget for the action on the built, also suggest that the urban form participates in the mechanisms of exclusion. Does the materiality of the urban form impact the social distribution of the urban space? Do slabs and towers participate in the banishment of their inhabitants?The asked question is about the links established between a society and its spaces. The aim is to understand how social can interact with space. The proposed answer focuses on the case of French global mass housing. Showing how urban form can produce segregation, this thesis reveals the cognitive mechanisms stimulated by the visual perception that are working to slabs and towers blocks relegation. In other words, it explains how the view provides a feeling that is, in the case of domestic architecture, a social and cultural construction affecting the perception of the world, ways of doing, seeing and thinking, of behaviours and lifestyles of people in the urban areas.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LORR0242 |
Date | 28 November 2013 |
Creators | Bertier, Marc |
Contributors | Université de Lorraine, Stébé, Jean-Marc |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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