L'époque de mise en place de la minéralisation aurifère à l'intérieur des gisements de type "pyriteux" (Robert, 1390) et des gisements de type "Big Bell/Hemlo" (Phillips, 1985) demeure un sujet de controverse. C'est aussi le cas des amas sulfurés aurifères de la Province de Grenville. Dans le cas du gisement de Montauban, Bernier et al (1387) concluent que l'or fût mis en place par un processus d'exhalaison sur le fond marin tandis que Williams (1990) suggère que sa mise en place à l'intérieur du gisement de Calumet s'est effectuée lors d'une période de rétromorphisme tardive par rapport au cycle orogénique Grenvillien.
Deux types de minéralisation aurifère sont distingués à l'intérieur de ces amas sulfurés. Le premier est encaissé par un gneiss à grenat pouvant contenir de 1'anthophyl1ite, de la cordiérite, de la gahnite et de la sillimanite. Ce type de minéralisation est enrichi en cuivre et appauvri en argent, arsenic et antimoine par rapport aux autres minéralisation des gisements. Le second type de minéralisation aurifère est encaissé par un gneiss lessivé en sodium et possiblement enrichi en potassium caractérisé par sa pauvreté en plagioclase.
La morphologie des zones minéralisées indique que le minerai a subi des déformations équivalentes à celles des gneiss environnants et qu'il n'est pas encaissé par des zones de déformation tardives par rapport au met amorphisme. Les conditions de met arnorphisme déterminées à partir des assemblages de minéraux de gangue, la présence de gahnite, les textures montrées par les sulfures et les minéraux de gangue ainsi que les données de géothermométrie démontrent que les zones minéralisées ont subi une recristallisation syn-métamorphique suivant la phase majeure de déformation.
Par contre, les sulfures pénètrent les minéraux de gangue le long de fractures tardives. Ceci reflète la remobilisation d'une faible partie de la minéralisation par le passage de fluides riches en C0 2 lors d'une phase de déformation cassante associée à une période de rétromorphisme au faciès des schistes verts.
L'ensemble de ces observations suggère que les minéralisations zincifères représentent le produit du métamorphisme de minéralisations exhalatives en milieu sédimentaire. Les minéralisations aurifères peuvent être d'origine syngénétique et synchrones aux minéralisations zincifères ou encore d'origine épigénétique et mises en place lors d'une phase du métamorphisme prograde.
Identifer | oai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:1338 |
Date | January 1993 |
Creators | Jourdain, Vincent |
Source Sets | Université du Québec à Chicoutimi |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://constellation.uqac.ca/1338/, doi:10.1522/1481982 |
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