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L'exemple dans les grammaires de l'Europe occidentale des XVe et XVIe siècles / Exemple in the West European grammars, 15-16th centuries

L’objectif de la présente thèse est de cerner le rôle joué par l’exemple grammatical dans les premières grammaires des langues vernaculaires à l’époque de la Renaissance.<p>C’est à cette époque que la plupart des langues vernaculaires de l’Europe ont été soumises pour la première fois et de façon globale à une codification grammaticale :c’est alors qu’ont été rédigées ou publiées les premières grammaires italiennes (1430-1440), espagnoles (1492), allemandes (1534), portugaises (1536), néerlandaises (1584) et anglaises (1586) (cf. Percival, 1975 ;Padley, 1985 ;Swiggers, 1987). <p>Dans l’Europe romane, jusqu’au XVe siècle, seule la langue latine possédait le triple privilège de disposer d’une forme écrite, de jouir d’une description grammaticale et d’être, de ce fait, l’objet de réflexions scientifiques et d’enseignement. L’apparition de grammaires des langues romanes, langues vernaculaires accédant à un nouveau statut (celui de langue référentielle), est donc un événement majeur dans l’histoire des langues, dans l’histoire des idées, dans l’histoire de la réflexion que l’homme porte sur le langage, c’est-à-dire dans l’histoire de la linguistique et plus généralement dans l’histoire des sciences humaines.<p>Le fait que ces ouvrages appartiennent à une époque passée ne les empêche pas d’être au cœur de problématiques qui sont toujours d’actualité, notamment sur le plan de la didactique. En effet, dans le contexte de la tendance moderne à la standardisation des processus d’apprentissage (non seulement dans le domaine des sciences du langage, mais aussi dans les autres domaines de la science), les premières grammaires peuvent être considérées comme de nouvelles sources des sciences modernes. D’une part, les grammairiens de la Renaissance utilisaient les mêmes normes que les anciens, les scolasticiens et les humanistes ;d’autre part, chaque auteur voulait faire preuve d’originalité dans son ouvrage et c’est ainsi que les « écoles » nationales de langues sont apparues. Les grammaires de la Renaissance ont représenté pour leur époque une étape très importante dans le développement des sciences du langage, qu’elles représentent encore de nos jours. <p>Les auteurs d’études consacrées aux grammaires de cette période sont généralement attentifs au rôle de l’exemple, mais leurs travaux, peu nombreux, ne débouchent pas sur une étude circonstanciée des exemples dans ces grammaires. La question du bon usage et la question de la problématique de l’exemplification dans les ouvrages y sont abordées dans le contexte général de la normalisation des langues nationales dans des pays ou selon la forme de traité, mais les exemples n’y sont pas abordés en tant que tels et n’y constituent pas une problématique centrale.<p>À la lueur de ces différentes observations, nous nous donnerons comme objectif, dans cette thèse, de cerner le rôle joué par l’exemple grammatical dans l’émergence de ces nouvelles sciences que sont les sciences du langage à l’époque de la Renaissance. Notre recherche s’attachera tout particulièrement à observer l’exemple dans les traditions portugaises et françaises, au sein de la Romania, à partir d’un corpus constitué de dix traités.<p>Après le premier chapitre, strictement introductif, le chapitre 2 présentera les approches théoriques de l’exemple dans le contexte des grammaires, en décrivant le positionnement de la recherche par rapport à ces approches. Ensuite, les questions relatives au repérage de l’exemple seront abordées – marquage typographique, formes et fonctions de l’exemple dans le texte grammatical.<p>Le chapitre 3 sera consacré à la présentation de notre corpus. Nous commencerons d’abord par exposer la manière dont nous avons procédé pour le définir, ensuite, pour sélectionner les dix traités qu’il contient, et enfin pour le présenter en tant que tel. Cet exposé méthodologique sera suivi de la présentation des dix grammaires retenues, c’est-à-dire quatre grammaires pour le portugais, quatre grammaires pour le français, auxquelless s’ajoutent une grammaire pour l’italien et une pour l’espagnol qui font office de grammaires de contrôle.<p>Le chapitre 4 présente l’analyse détaillée de l’exemple dans chaque grammaire du corpus. Les grammaires y sont abordées dans l’ordre qui a été suivi dans le chapitre précédent, l’approche différant en ce que l’attention est portée ici exclusivement sur les exemples.<p>Alors que dans les chapitres 3 et 4 l’entrée en matière se fait par le biais des grammaires, dans le chapitre 5, elle se fera par le biais de l’exemple grammatical. Ce chapitre fait la synthèse de toutes les informations collectées dans les chapitres précédents pour les présenter de manière organisée, l’objectif étant d’établir une typologie des caractéristiques des exemples grammaticaux.<p>Le chapitre 6 déterminera les résultats et les conclusions principales de la présente thèse.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Identiferoai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209003
Date31 August 2015
CreatorsKistereva, Maria
ContributorsEnglebert, Annick
PublisherUniversite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres – Langues et Littératures, Bruxelles
Source SetsUniversité libre de Bruxelles
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typeinfo:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation
Format1 v. (343 p.), No full-text files

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