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Le redoublement des filles dans les classes de 3e des écoles secondaires de Libreville au Gabon

L'échec scolaire des filles est un problème important en terme de fréquence et conséquences dans les pays en développement. Aucune étude publiée ne s'est intéressée à cette problématique dans le système scolaire du Gabon. Les objectifs poursuivis par cette étude sont : (1) de décrire le taux d'échec dans les classes de 3e des écoles secondaires de Libreville au Gabon; (2) de comparer les taux d'échecs selon le genre de l'élève dans les classes de 3e; (3) d'identifier les facteurs prédictifs de l'échec scolaire des filles dans les classes de 3e. Nous avons révisé 1710 dossiers scolaires des élèves ayant fréquenté les classes de 3e au cours de l'année 2001-2002 qui ont permis de décrire les taux d'échec. La comparaison selon le genre et la discipline a été faite à l'aide du test de Chi carré. Les facteurs prédictifs de l'échec scolaire des filles ont été analysés à l'aide de la régression logistique. Parmi les 1710 dossiers scolaires révisés, les filles représentent 982 (57,43 %) et les garçons 728 (42,57 %) de cette population. De ces 1710 dossiers scolaires, l'échec a été observé dans 863 dossiers, soit une proportion de 50,50 % d'échec. Sur les 982 filles, 490 (49,95 %) ont redoublé la classe de 3e et parmi les 728 garçons, 373 (51,24 %) ont redoublé la 3e, soit une différence non significative selon le genre (p = 0,5987). Par contre, la proportion d'échec des filles est plus prononcée en mathématiques [781(79,53 %) contre 507(69,64 %) ; p < 0,0001], en sciences physiques [676(68,84 %) contre 421(57,83 %) ; p < 0,0001] et en éducation physique [275(28,06 %) contre 164(22,94 %) ; p < 0,0174]. Selon la régression logistique, les filles les plus susceptibles de redoubler leur classe de 3e sont celles qui sont âgées de 16 à 18 ans [Rapport de cote (RC) = 2,24; Intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) = 1,08-4,61]; celles qui sont âgées de 19 ans et plus [RC = 5,18; IC 95 % = 1,86-14,39] et celles qui ont redoublé au moins une classe antérieure [RC =3,95; IC 95 % = 1,80-8,66]. Cette étude suggère que pour lutter contre l'échec scolaire des filles dans les classes de 3e à Libreville, il faudrait trouver des solutions au problème des redoublements successifs des filles.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18630
Date12 April 2018
CreatorsAkoué, Marie-Colette
ContributorsPlante, Jean
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format171 f., application/pdf
CoverageGabon
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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