Abstract: For more than 250 years, the Canadian province of Quebec could be considered a territory of intensive "language contact" situations (Hoffer, 2002; Winford, 2003) between French and English. One of the outcomes of this situation is the flow of lexical units that pass especially from English to French (that is, loanwords).
Against this sociolinguistic background, we observe a paradox that inspired the present study.
On the one hand, English loanwords are widely reported to represent an "invasive species" (Peritz, 2018) in Quebec French. On the other hand, these lexical units are uncommon, as the relevant literature has shown through examples drawn from French oral speech (Poplack, 2017) or the francophone press (Planchon, 2019). In fact, these studies have demonstrated that English loanwords account for less than 1% of francophone communication of up to a few hundreds of millions of words.
To identify a possible explanation for the abovementioned contradiction, we verify our hypothesis about the dependence of loanword frequency on both the context of loanword usage and the type of loanword that these items belong to in the Quebec francophone press.
To this end, we pose the following research questions:
1. Are there any differences in the integration of English loanwords selected from the authoritative online reference source, the Banque de Dépannage Linguistique (2021), into various Quebec francophone print media context types as they are observed in a francophone newspaper, "Le Devoir"?
2. Does the type of borrowing to which an English loanword belongs (as it is indicated in the studied reference source) influence the integration of this unit into the contexts of "Le Devoir"?
We choose a Quebec francophone newspaper, "Le Devoir," as our study material; it represents a corpus of 66,402,141 words drawn from 1,556 issues published between 2017 and 2020. Our reference pool is a list of examples of five types of English loanwords (i.e., "integral," "syntactic," and "idiomatic") described in the Banque de Dépannage Linguistique (2021) of the Office québécois de la langue française.
To the best of our knowledge, this doctoral study is the first to produce a deep qualitative assessment of the contextual usage of five types of English loanwords (24 lexical units) in the Quebec press over the past quarter of a century and the first ever to analyze idiomatic English loanwords in this respect.
Quantitative, contextual, and discourse analysis methods allow us to confirm our hypothesis. Indeed, contexts related to the context types "Culture," "Miscellaneous Topics," and "Opinions and Letters" are the most likely to feature English loanwords.
Our multidimensional approach reveals important and recurrent usage patterns that are characteristic of the studied loanword types (for example, the idiomatic loanword "appliquer mur à mur" in the recurrent contexts of discussions on educational policies or the hybrid item "énergisante" in "boisson énergisante" as a negatively perceived term in the recurrent contexts of healthy habit recommendations). --
Résumé: Depuis plus de deux cent cinquante ans, la province canadienne du Québec peut être considérée comme un territoire de situations de "contact linguistique" intensif (Hoffer, 2002 ; Winford, 2003) entre le français et l'anglais. L'une des conséquences de ces situations est le flux inévitable d'unités lexicales passant notamment de l'anglais au français (les emprunts).
Dans ce contexte sociolinguistique, nous observons un paradoxe qui a inspiré la présente étude. D'une part, les emprunts à l'anglais sont largement signalés comme ceux représentant une "espèce invasive" (Peritz, 2018) dans le français québécois, et pourtant, d'autre part, ces unités lexicales ne sont pas abondantes, comme la littérature pertinente le prouve de manière irréfutable par les exemples du discours oral français (Poplack, 2017), ou de la presse francophone (Planchon, 2019). En fait, comme l'ont démontré les études mentionnées, la part des emprunts à l'anglais représente moins de 1 % de la communication francophone, qui compte jusqu'à quelques centaines de millions de mots.
À la recherche d'une explication possible de la contradiction mentionnée, nous cherchons, dans le cadre de notre étude et en nous référant à l'exemple de la presse francophone québécoise, à vérifier l'hypothèse de la dépendance de la fréquence des emprunts à la fois au contexte d'utilisation de ces items et au type d'emprunt auquel ces items appartiennent.
Les questions de recherche que nous posons sont donc les suivantes :
1) Existe-t-il des différences dans l'intégration des emprunts à l'anglais, sélectionnés dans la source de référence en ligne faisant autorité, la Banque de Dépannage Linguistique (2021), dans divers types de contextes de la presse écrite francophone québécoise, tels qu'ils sont observés dans un journal francophone, "Le Devoir" ?
2) Le type d'emprunt auquel appartient une unité lexicale (tel qu'il est indiqué dans la source de référence étudiée) a-t-il une influence sur l'intégration de cette unité dans les contextes du "Devoir" ?
Nous choisissons un journal francophone québécois, "Le Devoir," comme matériel d'étude (corpus de 66 402 141 mots provenant de 1 556 numéros du journal publiés entre 2017 et 2020). Notre liste de référence est la liste pertinente des représentants des cinq types des emprunts à l'anglais (à savoir, "intégral," "hybride," "morphologique," "syntaxique," "idiomatique") telle que décrite dans la Banque de Dépannage Linguistique (2021) de l'Office québécois de la langue française.
À notre connaissance, cette étude doctorale est la première du genre au cours du dernier quart de siècle à aborder l'évaluation qualitative approfondie de l'usage contextuel de cinq types des emprunts à l'anglais (24 unités lexicales) dans la presse québécoise, les emprunts idiomatiques étant analysés à cet égard pour la toute première fois.
Les méthodes d'analyse quantitative, contextuelle et discursive nous aident à confirmer notre hypothèse. En effet, les contextes liés à la "Culture," aux "Sujets divers" et aux "Opinions et lettres" s'avèrent être ceux qui accueillent le plus les emprunts à l'anglais.
Notre approche multidimensionnelle des emprunts révèle des modèles d'utilisation influents et récurrents qui sont caractéristiques des types d'emprunts étudiés, par exemple : l'emprunt idiomatique "appliquer mur à mur" dans les contextes récurrents de discussions sur les politiques éducatives ou celui hybride "énergisante" dans "boisson énergisante" en tant que terme perçu négativement dans les contextes récurrents de recommandations d'habitudes saines."
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/45764 |
Date | 21 December 2023 |
Creators | Yazeva, Alexandra |
Contributors | Quirion, Jean |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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