L’objet de ce travail est d’étudier les mécanismes de co-variation entre la tête d’un constituant nominal et son/ses dépendant(s) dans les langues indo-européennes anciennes : indo-iranien, grec, italique et anatolien. Une analyse détaillée de la morphologie nominale et pronominale au sein de chacun de ces groupes permet de dégager les classes d’accord possibles et impossibles pour chacune de ces langues et de déterminer le rôle joué par les morphèmes désinentiels dans la co-variation. Dans les langues à trois genres, les classes flexionnelles sont plus nombreuses avec une information sur le genre portée tantôt par la tête, tantôt par le dépendant, ou parfois demeure ambiguë. En revanche, lorsque le dépendant est un pronom, le type morphologique en général implique le genre.Une attention particulière est accordée aux relations d’accord entre tête et dépendant dans les rôles syntaxiques élémentaires : A (agent transitif), P (patient), U (participant unique d’une construction intransitive). Le marquage de ces rôles diffère notablement entre les noms de genre animé et ceux de genre inanimé. Le marquage des animés présente les mêmes caractéristiques dans les quatre groupes, tandis que pour les inanimés on observe que l’anatolien a un comportement radicalement distinct : le marquage différencié de A et de U montre une capacité limitée des noms inanimés à accéder au rôle d’agent, également reflétée dans l’indexation au verbe.On estime que l’organisation dont l’anatolien témoigne doit être posée comme originelle dans le domaine indo-européen : la contrainte de l’animation est déterminante pour accéder au rôle d’agent. / The purpose of this work is to study co-variation mechanisms between the head of a nominal constituent and its dependent(s) in the following ancient Indo-European languages: Indo-Iranian, Greek, Italic and Anatolian. By analysing in detail nominal and pronominal morphology within each of these groups, we shall determine which agreement classes are possible, and which ones are not, and define which role is played by desinential morphemes in the co-variation. In languages which distinguish three genders, inflectional classes are more numerous and either the head or the dependent bear the gender information, or neither, or both. However, when the dependent is a pronoun, the gender may be implied by the morphological type.We shall particularly focus on the agreement relations between head and dependent in core syntactic roles: A (transitive agent), P (patient) and U (unique participant in an intransitive construction). The marking of these roles is considerably different depending on whether the nouns are animate or inanimate. Animate nouns are marked in the same way in the four groups which are under scrutiny, whereas in the case of inanimate nouns Anatolian behaves in a drastically different way: the differential marking of A and U shows a limited capacity of inanimate nouns to become agents, which is also reflected in verbal indexation.The organisation shown by Anatolian is postulated as original in the field of Indo-European: the constraint of animation is decisive in becoming an agent.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016LYSE2011 |
Date | 05 February 2016 |
Creators | Corno, Stefano |
Contributors | Lyon, Patri, Sylvain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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