Dans un premier temps, ce mémoire propose une analyse de la narration à la deuxième personne dans le récit Suicide, d'Édouard Levé. Appuyée sur des études en narratologie traitant de la problématique des narrations à la deuxième personne, l'analyse démontre que la voix de Suicide participe à une dynamique oscillatoire qui implique également le temps du récit, ce qui produit un texte neutre, au sens où Roland Barthes et Maurice Blanchot définissent le concept de Neutre. La deuxième partie du mémoire propose un texte de création, plus précisément quatre nouvelles liées par un même narrateur-protagoniste-narrataire et par la thématique de l'identité et de la représentation qui y est centrale. Jeune trentenaire, Jérôme Borromée revisite sous forme de confession ou de procès intérieur certaines relations amicales importantes de sa vie qui lui ont inspiré de la culpabilité. Cette culpabilité relève principalement des doutes qu'il a entretenus sur son orientation sexuelle et de ses aspirations à une identité socioprofessionnelle prestigieuse. Le lien entre les deux parties de ce mémoire tient de l'utilisation d'une adresse au « tu ». En effet, afin de bien mettre en évidence le procès intérieur que se livre son héros, Jérôme Borromée est narré à la deuxième personne du singulier, tout comme Suicide. / The first section of this thesis analyses the second person narrative in Édouard Levé's story, Suicide. Built upon studies in narratology on the problems of second person narrative, the analysis shows the voice in Suicide is part of an oscillation, which is also employed in the tense of the narrative, resulting in a neutral text in the sense defined by both Roland Barthes and Maurice Blanchot. The second section of the thesis presents a creative text; more specifically four short stories narrated by the same narrator-protagonist-narratee and linked by the same central theme of identity and representation. Through confession or inner trial, a young man in his thirties, Jérôme Borromée, revisits important friendships of his life, which left him with a feeling of guilt. This guilt arises primarily from doubts he has been having about his sexual orientation and from his aspiration to attain a prestigious socioprofessional identity. What links the two sections of this thesis is the use of the pronoun "you". Indeed, to showcase the protagonist's inner trial, Jérôme Borromée, like Suicide, is narrated in the second person singular.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.107920 |
Date | January 2012 |
Creators | Bourque, Guillaume |
Contributors | Alain Farah (Internal/Supervisor) |
Publisher | McGill University |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation |
Format | application/pdf |
Coverage | Master of Arts (Department of French Language and Literature) |
Rights | All items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated. |
Relation | Electronically-submitted theses. |
Page generated in 0.0023 seconds