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Milton and the politics of orphic enchantment

While Milton's ambivalence towards myth has been attributed to pagan-Christian tension or to pressure from a utilitarian culture, I argue that his poetical struggle with Orpheus the enchanting bard is equally political. His attraction to the divinely gifted singer, evident in his juvenilia, was tempered by the need to take account of the myth's royalist currency as a figure for the ordering power of monarchy. The court masque epitomized an art of Orphic enchantment designed to spellbind the audience - an art antithetical to Milton's quest for a collaborative readership empowered to choose citizenship over subjection. Growing dissident under Charles I, he rejected this royalist art of mastery along with the traditional union of bard and king. Milton used Ovidian irony to reposition Orpheus within a dialogical poetics of engagement that might inspire readers to realize their god-given freedom. / I trace the development of Milton's poetics to show that, in search of a mutually beneficial relation between artists and audiences, governors and peoples, his poetry weighs Orphic enchantment against more dialogical models. I demonstrate how the more secular poems link the pursuit of Orphic art to escapism and question the passivity of the enchanted audience, implying that we open ourselves all too readily to political subjection. Milton takes on royalist art by gesturing towards a poetics that awakens others to social action. I further argue that the sacred poems harness the Christian concept of trial to such an anti-authoritarian poetics, delving more deeply into the temptations of Orphic power and the problem at their heart: why do we so often prefer enchantment to engagement, too often deserve subjection for failing to earn citizenship? While the poems affirm that art can serve engagement, they warn that Orphic temptations such as nostalgia and melancholy may arrest development and encourage disengagement. Milton builds his epic and his God alike on the levelling model of dialogue. The freedom fostered by that model is fragile, but engaging in debate gives us a taste for the choosing that it requires, stimulating the desire to exercise our free will further. The dialogue through which we flourish as reasoners and choosers demands both chutzpah and humility. The "skilfull and laborious gatherer[s]" expected in Milton's prose become the engaged and collaborative readers for whom his poetry calls by refusing merely to enchant us. / Tandis que l'ambivalence de Milton envers le mythe a été attribuée ou à la tension entre les traditions païenne et chrétienne ou à la pression d'une culture utilitaire, je soutiens que sa lutte poétique contre Orphée le barde enchanteur est également politique. Son admiration pour le chanteur divinement doué, évidente dans ses oeuvres de jeunesse, était tempérée par le besoin de tenir compte du crédit dans le milieu royaliste du mythe comme symbole du pouvoir ordinateur de la monarchie. Le masque de la cour a exemplifié un art d'enchantement orphique destiné à envoûter le public - un art antithétique à la quête de Milton d'un lectorat participant prêt à choisir la citoyenneté plutôt que la subjugation. En devenant dissident sous Charles Ier, il a rejeté cet art royaliste de la domination ainsi que l'union traditionnelle du poète et du roi. Milton a employé l'ironie ovidienne pour replacer Orphée dans une poétique dialogique d'engagement qui pourrait inspirer ses lecteurs à réaliser leur liberté, donnée par Dieu. / Je suis le développement de la poétique de Milton pour montrer comment, à la recherche d'une relation mutuellement bénéfique entre les artistes et les publics, les gouverneurs et les peuples, sa poésie évalue l'enchantement orphique par rapport à des modèles plus dialogiques. Je démontre que les poèmes plus séculiers lient la poursuite de l'art orphique à l'évasion et mettent en question la passivité des enchantés, en suggérant que nous nous exposons bien trop volontiers à la subjugation politique. Milton affronte l'art royaliste en signalant une poétique qui incite les autres à l'action sociale. Je soutiens en plus que les poèmes sacrés exploitent le concept chrétien de l'épreuve pour cette poétique antiautoritaire, en fouillant plus profondément les tentations du pouvoir orphique et le problème à leur base: pourquoi préférons-nous si souvent l'enchantement à l'engagement, pourquoi méritons-nous trop souvent la subjugation en ne réussissant pas à gagner la citoyenneté? Alors que les poèmes affirment que l'art peut servir l'engagement, ils avertissent que les tentations orphiques telles que la nostalgie et la mélancolie risquent d'arrêter le développement et de favoriser le désengagement. Milton construit son épopée et son Dieu d'après le modèle égalisateur du dialogue. La liberté favorisée par ce modèle est fragile, mais nous lancer dans le débat nous donne le goût de faire les choix que le débat nécessite, en stimulant notre désir d'exercer encore notre libre arbitre. Le dialogue qui nourrit nos capacités de raisonner et de choisir exige du culot ainsi que de l'humilité. Les « skilfull and laborious gatherer[s] » attendus dans la prose de Milton deviennent les lecteurs engagés et participants que sa poésie réclame en refusant simplement de nous enchanter.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.86809
Date January 2010
CreatorsDawes, Martin
ContributorsMargaret A Kilgour (Internal/Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Philosophy (Department of English)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

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