This dissertation argues that Shakespeare's plays Othello, The Taming of the Shrew, and The Winter's Tale engage deeply with representations of, and associations with, that early modern social person known as the juggler, a type of popular entertainer who specialized in legerdemain, feats of agility, and more. Iago, Petruchio, Katherina, Autolycus, and Paulina reflect this figure and recall other con artists and tricksters who were compared to jugglers in Shakespeare's England. Based on perceptions of street magicians and of what were considered their cultural and professional forerunners—gypsies, witches, minstrels and joculators—the word "juggling" was applied to a diverse set of social and religious practices, many of which were branded morally dubious or unlawful. The activities most frequently compared to juggling were Catholic miracles and language, confederate trickery, spiritual magic and witchcraft, illicit sexual behaviour, and, finally, stage-playing. This project takes the study of early modern juggling, and of juggling in Shakespeare, in several new directions. While detailing the juggler's more insidious attributes, my dissertation also discovers characterizations of a morally ambiguous and potentially productive juggling magician within other early modern magic texts, most notably Reginald Scot's Discovery of Witchcraft. These more positive characterizations have heretofore gone largely unnoticed by modern scholarship. This dissertation also notes that women too were called jugglers and that at least a few of Shakespeare's female characters (Katherina and Paulina) may be read as jugglers. Rather than confine itself to a study of the juggler as magician or juggler as metaphor, this dissertation looks carefully both at the social figure of the juggler and at the shadows of perception that that figure casts in philosophical, criminological and religious discourses, all shaping Shakespeare's plays and their reception. Finally, and most importantly, this dissertation considers how juggling and early modern practices associated with juggling are conjured in Shakespeare's plays not peripherally or didactically, but as structuring principles that crucially inform the plays' dramatic action. / Cette thèse soutient que les pièces Othello, La mégère apprivoisée, et Le Conte d'hiver de Shakespeare engagent profondément les représentations de, et associations avec, la personne sociale de la Renaissance connue en tant que bateleur, une sorte de saltimbanque qui spécialisait entre autres en prestidigitation et en prouesses d'agilité. Iago, Petruchio, Katherina, Autolycus et Paulina reflètent ce personnage, et rappellent autres escrocs et filous qui étaient comparés aux bateleurs de l'Angleterre au temps de Shakespeare. Basé sur des perceptions des magiciens de rue et de ceux qui étaient considérés leurs ancêtres culturels et professionnels—les bohémiens, sorcières, ménestrels, et jongleurs—le mot « juggling » s'appliquaient à une série de diverses pratiques sociales et religieuses, dont plusieurs marquées comme illégales ou moralement douteuses. Les activités les plus souvent comparées au jonglage étaient les miracles et le langage catholiques, la tromperie confédérée, la magie spirituelle et la sorcellerie, les comportements sexuels illicites, et, finalement, le jeu sur scène. Ce projet amène en plusieurs nouvelles directions l'étude du jonglage dans les œuvres de Shakespeare et pendant la Renaissance. Tout en énumérant les attributs les plus insidieux du bateleur, ma thèse découvre aussi des caractérisations ambigües et potentiellement productives du magicien jongleur dans d'autres textes de magie de l'époque, notamment dans Discovery of Witchcraft de Reginald Scot. Ces caractérisations plus positives ont jusqu'ici passées plutôt inaperçues dans des études contemporaines. Cette thèse note d'ailleurs que les femmes aussi étaient nommées bateleuses, et qu'au moins quelques-unes des personnages de Shakespeare (Katherina et Paulina) peuvent être interprétées de cette façon. Plutôt que se restreindre à une analyse du bateleur en tant que magicien ou en tant que métaphore, cette thèse examine autant le personnage social du bateleur que les ombres que jette celui-ci dans les discours philosophiques, criminologiques et religieux, donnant forme aux pièces de Shakespeare ainsi qu'à leur réception par son public. Finalement, et du plus important, cette thèse considère comment le jonglage et les pratiques y associées pendant la Renaissance sont évoqués dans les pièces de Shakespeare, non de façon périphérique ou didactique, mais comme principes structurants qui informent crucialement l'action dramatique des pièces.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.96851 |
Date | January 2011 |
Creators | Shea, Jennifer |
Contributors | Theodore W Folkerth (Internal/Supervisor) |
Publisher | McGill University |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation |
Format | application/pdf |
Coverage | Doctor of Philosophy (Department of English) |
Rights | All items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated. |
Relation | Electronically-submitted theses. |
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