Dans La Violence et le sacré , René Girard s'interroge sur le rapport entre la violence et le sacrifice. La place décisive que la violence tient dans le sacrifice rituel ne peut s'expliquer, selon l'auteur, que par un sacrifice originel, une «violence fondatrice». Ce premier sacrifice est le meurtre d'une victime émissaire, choisie au hasard par la communauté afin d'évacuer sa violence et d'instaurer l'ordre. Depuis, ce meurtre ne cessera d'être renouvelé sous la forme d'un rituel sacrificiel.
L'analyse de La Religieuse de Denis Diderot permet de voir comment la violence sacrée se perpétue. De la «crise sacrificielle» jusqu'à l'immolation de la «victime»; tous les éléments retrouvés dans le roman rappellent le rituel sacrificiel «traditionnel». Toujours une seule et même victime qui subit la violence «unanime»: Suzanne Simonin.
En revanche, dans Les Liaisons dangereuses , les victimes se multiplient. D'ailleurs, le sacrifice n'est plus inspiré par le besoin de maintenir un ordre menacé: il est le fruit des principes libertins. De là, un rituel sacrificiel perverti par le jeu de la séduction.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/8478 |
Date | January 1999 |
Creators | Geagea, Fida. |
Contributors | Berthiaume, P., |
Publisher | University of Ottawa (Canada) |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | 97 p. |
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