Return to search

La marginalisation narrative de la parole féminine populaire dans "Nana" d'Émile Zola.

Dans Le Roman expérimental (1880), Émile Zola affirme que «nous [les écrivains] n'av[ons] pas à tirer une conclusion de nos oeuvres, et cela signifie que nos oeuvres portent leur conclusion en elles». Grâce à l'objectivité narrative tant souhaitée de Zola, les personnages évolueraient sans que le narrateur ne porte de jugement.

Cette thèse se propose d'étudier le discours populaire des femmes de modeste condition, principalement les prostituées et les comédiennes dans Nana . Le discours du narrateur sera pris en compte dans la mesure où il met en scène tous leurs discours, non pas d'une façon objective, mais avec force de gloses péjoratives qui font de la figure féminine un bouc émissaire. Conscientes de la doxa du patriarcat qui les domine à travers le narrateur, les femmes populaires croient détenir un certain pouvoir par la voie du sexe et d'un discours calqué sur celui des hommes.

Nous nous pencherons tant sur les idées reçues quant au sexe, notamment sa construction sociale qui s'articule sur l'opposition masculin/activité et féminin/passivité et d'autres stéréotypes plutôt mythiques que naturalistes, que sur les composantes linguistiques (implicite, sous-entendu, usage de la maxime, style indirect libre) qui condamnent les femmes tout en permettant au narrateur de conserver un semblant d'objectivité.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/8938
Date January 2000
CreatorsDiebold, Caroline Andrée.
ContributorsGrutman, Rainier,
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format131 p.

Page generated in 0.1428 seconds