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La représentation de la Chine dans "Le fils du ciel" de Victor Segalen et "La condition humaine" d'André Malraux.

Ce travail etudie l'exotisme chinois dans Le Fils du Ciel de Victor Segalen et dans La Condition humaine d'Andre Malraux. Il le fait en etablissant une comparaison entre les deux oeuvres sur les elements qui constituent l'univers romanesque chinois de Segalen et de Malraux: les formes narratives, l'espace et les personnages. Quelles Chines sont representees sous la plume de Segalen et de Malraux? Qu'est-ce qui caracterise l'exotisme chinois dans les deux romans a l'etude? Quelles sont les differences et ressemblances et quelles significations pouvons-nous en tirer? Telles sont les questions que cette etude a posees. Sur le plan des formes narratives, on constate que la narration du Fils du Ciel differe de celles de La Condition humaine dans vraisemblablement toutes les perspectives. Ces dissemblances sur le plan des formes narratives sont en effet etroitement liees avec les besoins thematiques des deux romans. Il se degage de cette etude que la Chine, dans Le Fils du Ciel et dans La Condition humaine, est representee de facons radicalement differentes. Alors qu'elle apparai t, dans le roman de Segalen, comme la terre fascinante de la Difference, elle se montre, dans le roman de Malraux, un calque de l'Occident. Ainsi, Segalen et Malraux, auteurs francais de la meme epoque qui, en plus, ont tous les deux vecu en Asie (dans differentes parties certes), traitent-ils le meme sujet exotique, celui de la Chine, de points de vue completement opposes: le point de vue de Segalen est vraisemblablement un point de vue "exo-centrique" qui prete une extreme attention a l'Autre, dans une sensibilite remarquable aux particularismes culturels; tandis que le point de vue de Malraux parai t plutot un point de vue egocentrique qui, par le sentiment d'une superiorite du Moi europeocentriste, vise a assimiler l'Autre au Meme. Alors que Segalen insere l'action romanesque du Fils du Ciel a l'interieur de l'"incomprehensibilite eternelle" de la Chine mystique afin d'obtenir, de l'exotisme, un "enrichissement de soi", Malraux place l'action de La Condition humaine en Chine, mais sans vouloir vraiment toucher le sol de ce pays. Par consequent, l'ecriture segalenienne est une esthetique de l'exotisme dans son vrai sens, tandis que l'ecriture malrucienne est un depaysement sans vraie alterite. (Abstract shortened by UMI.)

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/10273
Date January 1995
CreatorsSitu, Wanman (Marianne).
ContributorsMajor, Robert,
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format378 p.

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