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El teatro en el cine español: reflejos y distorsiones de la realidad

In this dissertation I trace the representation of theatrical scenes on the screen in post-1950 Spanish films and analyze how the interactions between theater and cinema shape both arts. I claim that theater functions in two ways in these films: as a mirror that reflects the historical moment described in each film; and as a self-reflective process, not only about the directors' creative work, but also about their role in society. In my analysis of Cómicos (1954), the first movie directed by Juan Antonio Bardem, I argue that by framing theater as a "heterotopia" — a place of otherness that juxtaposes several incompatible spaces in a single real place— the film counters the oppressive reality of Francoist Spain. If in Mario Camus' Los farsantes (1963), theater functions as an inverted mirror that reflects a distorted image of reality, Pedro Almodóvar's most acclaimed film, Todo sobre mi madre (1999), represents theatre as a space of change that illustrates individual, historical and social transformation. Finally, in Pretextos (2008) by Silvia Munt, theater occurs beyond the stage, as an intrinsic part of private life. From 1954 to 2008, the interactions between stage and screen push the limits and permeability of these arts: through the camera lens theater works as a political instrument during the dictatorship, to become, in the democratic years, a means for personal aesthetic expression. / Cette thèse a pour but d'étudier la représentation de scènes théâtrales qui apparaissent dans quatre films espagnols postérieurs à 1950 ainsi que d'analyser comment les interactions entre le théâtre et le cinéma façonnent ces deux arts. Cette investigation soutient que le théâtre fonctionne de deux manières différentes dans ces films: tel un miroir qui reflète les moments historiques décrits dans chacun d'eux ; et tel un processus d'autoréflexion, non seulement du travail créatif du directeur, mais aussi sur le rôle de celui-ci dans la société. Dans mon analyse de Cómicos (1954), la première œuvre filmique dirigée par Juan Antonio Bardem, j'affirme que le fait d'encadrer le théâtre comme une «hétérotopie» —un lieu pour localiser l'altérité au sein duquel se juxtaposent dans un seul lieu réel des espaces divers et incompréhensibles— permet au film de s'opposer à la réalité oppressive de l'Espagne Franquiste des années 50. Si dans Los farsantes (1963), film dirigé par Mario Camus, le théâtre fonctionne comme un miroir inversé qui reflète une image dénaturée de la réalité, dans Todo sobre mi madre (1999), l'œuvre la plus acclamée de Pedro Almodóvar, le théâtre est représenté comme un espace de changement qui illustre une transformation individuelle, historique et sociale. Finalement, en Pretextos (2008), film écrit et dirigé par Silvia Munt, le théâtre va au delà de la scène, telle une caractéristique intrinsèque de la vie privée. De 1954 à 2008, les interactions entre la scène et le grand écran ont dépassé les limites et la perméabilité de ces arts : à travers la lentille de la caméra et le théâtre opéra comme instrument politique durant la dictature, pour devenir, durant les années de la démocratie, une forme d'expression esthétique et personnelle.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.123151
Date January 2014
CreatorsEscobar-Trujillo, Maria
ContributorsAmanda Holmes (Supervisor1), Kathleen M Sibbald (Supervisor2)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageSpanish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Philosophy (Department of Languages, Literatures, and Cultures)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically submitted theses

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