This dissertation explores the preoccupation with Shakespearean character in the middle to late eighteenth century. I argue that Shakespeare's art of characterization participated in shaping British culture and identity in this period. Recent scholarship on the history of Shakespeare's reception has concentrated on the appropriation of Shakespeare in the eighteenth century to demonstrate how his plays served ideological purposes, such as nationalism, imperialism, and bourgeois ideals of the autonomous subject. While such studies offer a valuable account of Shakespeare's promotion to canonical status, the focus on the historically contingent and socially invested readings of his works overstates the determined or constructed nature of literary meaning. I show that the complexity of his drama resisted easy appropriation and was formative of culture itself. A dialogic approach thus underpins my investigation of how Shakespeare's art of characterization raised questions and engaged audiences in a culturally productive way. Onstage and in the world of print, Shakespeare's characters were often scrutinized and examined as though they were real people. They took part in a mimetic moral exercise that helped people navigate the uncertain atmosphere of a modern commercial world. To understand the eighteenth-century engagement with Shakespearean character more fully and historically, I argue for the importance of the relationship between the transformation of the social order and aesthetic discourse in this period. Chapter one examines how major shifts in social structures resulted in the blurred boundaries of private and public paradigms. The interplay of private and public characterized the social order of the era and complicated ideas about morality and identity formation. This introductory chapter brings into focus anxieties about a newly commercialized public culture and the entertainment industry's potential either to cultivate or corrupt morality. It also highlights how aesthetic discourse emphasized the function of art in shaping conscientious citizens, and establishes the importance of aesthetic concepts, such as taste, the sympathetic imagination, and moral spectatorship in shaping the reception of Shakespearean character. Following this, I explore how reading and theatrical audiences productively interacted with Shakespearean characters: by using Shakespeare's characters as speculative tools that provided insight into human nature, readers and audiences sought to understand identity formation and morality as it occurred across shifting boundaries of private and public life. To demonstrate the culturally productive nature of Shakespeare's plays, my discussion engages with a broad range of material. Examples include Samuel Johnson's Preface and notes in his edition of Shakespeare's plays, works by Elizabeth Montagu, Elizabeth Griffith, William Richardson and Maurice Morgann, theatre reviews and acting treatises. At the same time, I underscore how creative new modes of literary and theatrical entertainment evolved from this focus on character. Examples include the theatrical criticism of Joanna Baillie, a broad range of innovative responses that remove characters from the confines of plot, the autobiography of George Anne Bellamy, and David Garrick's enterprising introduction of Shakespearean characters to fashionable forms of performance, such as pantomime. I conclude with a focused investigation of various treatments of Falstaff to highlight the resistance of Shakespeare's art to easy ideological appropriation. My approach to reading eighteenth-century Shakespeare criticism is within the broader framework of the role and reception of literature in eighteenth-century society. Overall, this project explores the impact of Shakespeare's works in forming eighteenth-century culture and the role of aesthetic discourse in elevating Shakespeare to canonical status. / Cette thèse a pour objet l'étude des préoccupations entourant les personnages shakespeariens au milieu et jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Je soutiens que l'art de la caractérisation chez Shakespeare a influencé le développement de la culture et de l'identité britannique de cette époque. Les recherches récentes sur l'accueil réservé aux œuvres de Shakespeare à travers l'histoire portent principalement sur l'appropriation des œuvres shakespeariennes au dix-huitième siècle pour montrer comment elles servaient à des fins idéologiques. Il est vrai que ces études décrivent bien l'ascension de Shakespeare vers son statut canonique, mais elles sont basées sur des lectures influencées par des contingences historiques ou des significations sociales, ce qui tend à exagérer le sens littéraire déterminé ou attribué. Je démontre que la complexité des pièces shakespeariennes était telle qu'elles pouvaient résister à une appropriation facile et même contribuer à l'enrichissement de la culture. Par une approche dialogique, cette thèse démontre comment l'art de la caractérisation chez Shakespeare soulevait des questions et retenait l'intérêt du public d'une manière qui favorisait le développement de la culture. Autant sur scène que dans la littérature imprimée, les personnages de Shakespeare étaient souvent été analysés comme s'ils étaient de vraies personnes. Les gens imaginaient ces personnages dans des exercices moraux mimétiques par lesquels ils pouvaient mieux se situer dans l'atmosphère incertaine d'un monde commercial moderne. Pour expliquer de façon exhaustive et d'un point de vue historique pourquoi les personnages shakespeariens suscitaient autant d'intérêt au dix-huitième siècle, je présente des arguments pour souligner l'importance de la relation entre la transformation de l'ordre social établi et le discours esthétique de l'époque. Le chapitre un examine comment les bouleversements dans les structures sociales ont brouillé la démarcation entre les paradigmes privé et public et comment cette interaction entre le privé et le public a caractérisé l'ordre social de l'époque en plus de rendre plus de complexifier les notions de moralité et de formation de l'identité. Ce chapitre d'introduction met en évidence les craintes ressenties face à une nouvelle culture publique commercialisée et face à une industrie du spectacle avec assez d'influence pour promouvoir ou corrompre la moralité. Le premier chapitre explique d'abord comment le discours esthétique a révélé que l'art contribuait à la conscientisation des citoyens et explique ensuite à quel point des concepts esthétiques comme le goût, l'imagination sympathique et les différentes visions de la moralité ont influencé l'accueil réservé aux personnages shakespeariens. Par après, je décris dans quelle mesure lecteurs et spectateurs s'engageaient et interagissaient avec les personnages pour ensuite spéculer sur la nature humaine et chercher à comprendre la formation de l'identité et les questions de moralité dans un contexte de démarcation floue entre la vie privée et publique. Pour illustrer comment les pièces de Shakespeare ont contribué à l'enrichissement de la culture, mon analyse prend en considération une grande variété de matériel incluant les diverses critiques de Shakespeare, et, enfin, diverses critiques de pièces de théâtre et des traités d'interprétation. Parallèlement, je souligne comment de nouvelles formes littéraires et de divertissement théâtral ont évolué à partir de cet intérêt particulier pour le caractère des personnages. Mon analyse des critiques de Shakespeare au dix-huitième siècle est encadrée par un thème plus vaste, celui du rôle et de la réception de la littérature par la société de l'époque. Bref, cette thèse évalue l'impact des œuvres de Shakespeare sur l'évolution et le développement de la culture du dix-huitième siècle ainsi que le rôle du discours esthétique dans l'ascension de Shakespeare à un statut canonique.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.107669 |
Date | January 2012 |
Creators | Cockburn, Amanda |
Contributors | Fiona Ritchie (Supervisor1), Paul Edward Yachnin (Supervisor2) |
Publisher | McGill University |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation |
Format | application/pdf |
Coverage | Doctor of Philosophy (Department of English) |
Rights | All items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated. |
Relation | Electronically-submitted theses. |
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