Le sujet de cette thèse est d’aborder le fonctionnement économique des premières sociétés agro-pastorales dans les domaines insulaires de la façade Manche/Atlantique de la France, de la fin du Mésolithique au début de l’âge du Bronze. Les ressources des îles, à la fois limitées (surface exploitable réduite, gestion cynégétique complexe) et diversifiées (ressources terrestres et maritimes) ont-elles entraîné une adaptation des modes de vie ? Les populations ont-elles subi leur environnement ou ont-elles dépassé les contraintes grâce à un dynamisme de contacts et d’échanges ? Ces questionnements sont abordés par le biais des informations fournies par l'industrie lithique de plusieurs sites insulaires, dont les modalités d'approvisionnements en matières premières et les caractéristiques sont systématiquement comparées aux données disponibles sur les proches sites continentaux. Cette approche permet de cerner l'existence ou l'absence de particularismes insulaires, puis de mesurer le degré d'insertion des populations îliennes au sein des réseaux d'échanges à plus ou moins longue distance de matières premières. La présence de matières premières exogènes (telles que le silex du Cinglais ou encore le silex du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny) sur certaines îles révèle l'existence de contacts entre communautés continentales et insulaires, ces dernières apparaissant comme ouvertes aux influx extérieurs. L'ensemble de ces informations sont remises en perspective grâce aux données fournies par d'autres productions matérielles (le mobilier céramique notamment). Il est alors possible de percevoir les interactions qui se sont maintenues du Néolithique au début de l’âge du Bronze entre les habitants de la côte et les îliens, et de mettre en valeur des disparités entre les îles. / The subject of this thesis is to address the economic operation of the first agro-pastoral societies on the islands from the Channel / Atlantic coasts of France, from the late Mesolithic to the early Bronze Age. The resources of these islands, both limited (exploitable surface reduced, complex hunting gestion) and various (terrestrial and marine resources), have they resulted in an adaptation of lifestyles? Populations have they suffered their environment or have they exceeded the constraints through a dynamic of contacts and exchanges ? These questions are addressed through the information provided by the lithic industry of several island sites. The terms of supply of raw materials and characteristics of lithic industry are systematically compared with available data on nearby continental sites. The presence of exogenous materials (such as flint of "Cinglais" or the Turonian flint of the Greater Pressigny) on some islands reveals the existence of contacts between mainland and island communities, the latters appearing as open to impulses outside. This approach identifies the existence or absence of insular peculiarities, then measure the degree of integration of islands populations within trade networks of long distance raw materials. All these information are put into perspective with data provided by others materials (including ceramic artefacts). Then, it is possible to perceive the interactions that are held from the Neolithic to the beginning of the Bronze Age between the inhabitants of the coast and the islanders, and also highlight disparities between islands.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014REN1S147 |
Date | 01 October 2014 |
Creators | Audouard, Lorena |
Contributors | Rennes 1, Daire, Marie-Yvane, Marchand, Grégor |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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