Ce mémoire est une étude de cas sur Le voyage d’hiver (2013) de Keith Kouna. Réalisée par René Lussier, cette œuvre de musique enregistrée est une transposition musicolittéraire d’après Winterreise (1828) de Franz Schubert. Malgré la réécriture d’un texte en français et les transformations musicales notables qui caractérisent Le voyage d’hiver, les fondements mélodiques et harmoniques qu’il reproduit génèrent un effet de reconnaissance qui ne cesse de renvoyer Kouna vers Schubert. Plutôt que de les tenir pour inséparables l’un de l’autre, cette étude propose une réflexion sur la distance qui les sépare. On se demandera si Le voyage d’hiver peut constituer une œuvre avec le caractère propre de ce qui la rendrait autonome et originale. Considérant que la réécriture textuelle dont il procède s’enracine dans l’écoute musicale, la recherche pose d’abord que le Voyage d’hiver s’établit comme la trace d’une écoute de Winterreise. À partir du rapport entre texte et musique qui s’y déploie, il s’agit ensuite de suivre cette écoute à travers les médiations de la musique enregistrée en studio qui en ont constitué l’inscription. L’établissement de ce tracé permettra d’évaluer l’ampleur des transformations qui donnent lieu au Voyage d’hiver afin de mettre en perspective la distance qui le sépare et le distingue de l’œuvre de Schubert. / This master’s thesis is a case study of Keith Kouna’s music recording Le voyage d’hiver (2013). Produced by René Lussier, this album is a literary and musical transposition based on Franz Schubert’s Winterreise (1828). Although the text was rewritten in French and the music underwent significant transformations, the melodic and harmonic foundations of Le voyage d’hiver create a recognition effect that constantly hearken Kouna’s work back to Schubert. Instead of viewing both works as inseparable, this study will examine the distance that separates them. One may ask if Le voyage d’hiver possesses the distinctive traits to be considered an original, free-standing musical work. Given that the rewriting of the text is rooted in music listening, this research posits that Le voyage d’hiver takes form as the result of listening to Schubert’s Winterreise. Based on the relationship that unfolds between the text and music, the research is then a matter of following this listening through the mediations of the resulting music that was created and recorded in the studio. Establishing this path will make it possible to assess the extent of the transformations that led to Le voyage d’hiver in order to put into perspective the distance that separates and distinguishes it from Schubert’s work.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24196 |
Date | 05 1900 |
Creators | Valentine, David |
Contributors | Despoix, Philippe |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
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