Les deux récits Le Sari vert (2009) et Manger l’autre (2018) se placent aux extrêmes du spectre d’écriture d’Ananda Devi. Historiquement et stylistiquement, ces œuvres témoignent d’un engagement littéraire à représenter la condition féminine dans ce qu’elle a de plus sombre. Ces deux récits présentent un constat social qui perdure : le corps de la femme ne lui appartient pas.
La présente étude a pour objectif d’exposer l’influence du discours social sur les personnages féminins, qui aboutit à une représentation essentiellement basée sur la seule apparence physique au détriment de l’identité globale de la femme. Cette apparence évoque, dans le corpus, un lieu insulaire, que le narrateur associe à l’île Maurice. Dans un premier temps, la représentation du corps de la femme est observée selon les théories féministes, l’identité de la femme étant réduite à son apparence. Dans un second temps, les appels à l’imaginaire qui caractérisent l’écriture de Devi sont convoqués pour analyser la construction discursive de la violence du quotidien et démontrer que les narrateurs des romans font systématiquement du corps de la femme l’origine des malheurs des personnages féminins. Dans un dernier temps, une approche géocritique est employée pour réfléchir sur le corps de la femme comme évocation de la morphologie insulaire mauricienne.
De cette représentation du corps féminin émane violence et enfermement. Le corps est une prison de laquelle la femme doit se libérer pour ne plus faire de son insularité une tare. / The two novels Le Sari vert (2009) and Manger l’autre (2018) are opposite in the spectrum of Ananda Devi’s work. Historically and stylistically, these narratives illustrate a literary commitment to represent the female condition in its darkest aspects. These two novels describe a social fact : woman’s body doesn’t belong to her.
This study aims at exposing the impact of social discourse on female characters which creates a representation almost essentially based on physical characteristics regardless of overall identity. Physical appearance recalls an insular environment, like the Mauritian island.
Firstly, the representation of female body will be observed through feminist theories which will show women’s identities are reduced to physical appearance. Secondly, the fiction as an instrument to describe everyday violence will be analyzed, especially because the female body is always presented as the cause of violence. Finally, geocriticism will help us think about the female body as a metaphor of the Mauritian island.
The representation of female body evokes violence and confinement. Thus, the body is a prison; woman must escape from it to embrace her insularity instead of being held hostage.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27461 |
Date | 12 1900 |
Creators | Pouzergue, Marie |
Contributors | Semujanga, Josias |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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