La relation entre immigrations et espace urbain connaît actuellement de profondes recompositions dans le contexte athénien. Des nouvelles territorialités voient le jour, induites surtout par des vagues migratoires récemment arrivées. Le but de cette thèse est d'étudier comment l'immigration chinoise, tout en faisant partie de ces vagues migratoires, se différencie et trace des parcours économiques et sociospatiaux autres. Le principal quartier d'installation des ces migrants, situé dans la partie ouest du centre d'Athènes, est au coeur de notre recherche. La question centrale de notre thèse est, d'une part, d'identifier les caractéristiques du tissu social et urbain qui ont permit ce regroupement et, d'autre part, de voir quelles mutations découlent de la présence chinoise dans le quartier. La méthodologie adoptée fait appel à quatre outils principaux : entretiens semi-directifs avec des commerçants et habitants chinois et non chinois, enquête par questionnaire sur deux immeubles du terrain d'étude, relevés et observations du quartier en question, enfin, recueil et traitement des données encore non publiées. Ce travail a suggéré qu'un « quartier chinois », tourné sur l'activité du commerce de gros, est en effet apparu. À côté de sa forte dimension économique, il s'agit d'un lieu de référence pour la population étudiée. Nous montrerons que ce regroupement ethnique coexiste avec d'autres dynamiques qui se manifestent dans le même espace. Les migrants chinois contribuent aux réhabilitations atypiques que connaît leur quartier d'installation, tandis que leur contribution procède de l'imbrication de l'échelle globale et de l'échelle locale. Faisant partie de la diaspora chinoise, ils mobilisent des réseaux transnationaux dans le processus de leur installation. En même temps, le quartier d'installation se transforme aussi pour devenir un nouveau pôle au sein de la toile migratoire chinoise. Finalement, cette étude a montré la nécessité de changer de regard sur la présence des migrants dans l'espace urbain. Contrairement au discours qui associe les migrants au déclin urbain, nous mettons l'accent sur l'aspect positif de leur rôle en tant qu'acteurs du changement urbain. / The relation between migration flows and urban space is experiencing significant recompositions in Athens. Recently arrived migration flows follow new territorialities in the city, thus reshaping its social and urban fabric. Aim of the thesis is to study the Chinese migration as part of those international flows and to further demonstrate the distinct sociospatial trajectories that the latter follow. The central neighborhood of their establishment, located in the west part of the city center, is at the core of our study. The principal question is, on the one hand, to identify the sociospatial characteristics of the neighborhood that allowed their establishment and, on the other hand, to analyze the visible changes of the area of establishment carried out by the Chinese presence. The research combines four methodological approaches: in depth interviews carried out with shopkeepers and inhabitants, both Chinese and non Chinese, survey by questionnaire in neighborhoods' apartment buildings, in situ observation and systematic mapping of the commercial activities and finally, gathering and processing of secondary data, such as population census and business registries. The thesis argues that Chinese migrants, mainly focused on wholesale commercial activities, formed a distinct “Chinese” area in Athens' city center. Next to its dominant economic dimension, the area also constitutes a meeting place for the majority of the Chinese migratory group, which proved to be highly heterogeneous in socioeconomic terms. The thesis further pointed out that this ethnic establishment coexists with the concomitant urban dynamics of the neighborhood. Further on, we showed that they do not only coexist, but they actively contribute to the atypical rehabilitation processes of Metaxourgio area. Their contribution is better understood as an outcome of the local / global scale intertwining. In fact, Chinese migrants, as integral part of a larger diaspora, mobilized transnational social networks in the process of their establishment. This process gave finally rise to a new "pole" of the Chinese diaspora in southern Europe. Following the study's findings, the thesis highlights the necessity of a theoretical shift towards the understanding of migrants' presence and role in the urban space. Contrary to the dominant, discriminating discourses that link migrants' presence to urban decline, this thesis, ultimately, manages to underline the positive effects of Chinese migrants their active role as agents of the urban change.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014POIT5008 |
Date | 24 June 2014 |
Creators | Polyzos, Iris |
Contributors | Poitiers, Ethnikó Metsóvio Polytechneío (Athī́na, Elláda), Ma Mung, Emmanuel, Vaiou, Dina |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
Page generated in 0.0023 seconds