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Les bâtisseurs de Mésoamérique : le plan Puebla Panama, une politique de développement transnationale au défi de ses opposants : Mexique - Nicaragua (2000-2010)

En mai 2001, un mouvement social transnational connecte des acteurs indigènes du sud mexicain et d'Amérique centrale qui s'opposent à une politique publique de développement le Plan Puebla Panama (PPP). L'étude de la promotion et de la contestataion du PPP au Mexique et au Nicaragua vise à interroger le concept de transnationalisation appliqué à l'action publique comme à la protestation collective. La thèse montre que les acteurs indigènes mis sur le devant de la scène par les acteurs contestataires, puis par les acteurs publics en réponse aux mobilisations, ne sont pas les acteurs centraux de la transnationalisation. La sociogenèse de la contestation au PPP permet de saisir les configurations localisées où d'anciennes allégeances continuent de primer sur l'allongement des réseaux à l'international. Ce sont des enjeux agraires, des liens notabilaires et religieux, ou encore le legs zapatiste, qui forgent la matrice du mouvement. Le Chiapas constitue à ce titre un condensé d'une topographie rurale et indigène des luttes dont les connexions à l'international ne sont finalement que secondaires pour une majorité d'acteurs. De même, la transnationalisation de la politique publique ne dépend pas simplement du poids des institutions financières internationales fortement impliquées dans le développement régional mais surtout de reconfigurations élitaires mexicaines qui s'assurent domination sur leurs partenaires centraméricains et maintien de leurs positions politiques, au lendemain de l'alternance de 2000. Ces configurations réticulaires différenciées entre promoteurs et opposants aux politiques de développement n'opèrent pas de connexions explicites. / In May 2001, a transnational social movement connects indigenous actors from southern Mexico and Central America in conflict against a development public policy, the Plan Puebla Panama (PPP). The study of both promotion and contestation to the PPP in Mexico and Nicaragua aims to examine the concept of transnational applied to public policy as to collective protest. The thesis shows that indigenous actors put on the front stage by contentious actors, and by public sector in response to the protests, are not the central actors of transnationalization. The sociogenesis of contention captures localized configurations where old loyalties continue to outweigh the international networks. Agrarian, religious issues, or the Zapatista legacy form the matrix that shape the movement. Chiapas thus constitutes a condensed topography of rural and indigenous struggles where international connections are secondary to a majority of actors. Similarly, the transnationalization of public policy is not simply due to the regional involvement of international financial institutions but also to Mexican elites reconfiguration that ensure their domination on Central American partners and their political positions after the 2000 election's. These reticular and differentiated configurations between promotors and opponents of the development public policy do not operate explicit connections, but they share a set of discursive signifiers that, despite the differentiation of meanings, gradually builds a common reference space: Mesoamerica.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM1116
Date11 December 2012
CreatorsCollombon, Maya
ContributorsAix-Marseille, Dabène, Olivier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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