Cette thèse s’oppose à la conception commune suivant laquelle les philosophes des Lumières défendraient de concert l’idée suivant laquelle l’individu posséderait en lui-même les ressources nécessaires pour fonder la connaissance et la morale.
Nous nous intéresserons plus particulièrement à la pensée de Diderot, figure marquante du XVIIIe siècle qui présente une conception d’un sujet dont la constitution dépend plutôt de ses rapports à autrui.
Le rapport à un autre réel tel que présenté par Diderot montre la dépendance dans laquelle le sujet se tient pour fonder la connaissance et la morale. Le rapport à un autre imaginé en son absence montre, sous un angle différent – celui de l’expérience ou du vécu – comment le moi est constamment habité par autrui.
C’est à ces deux modes du rapport à autrui que nous nous intéresserons pour montrer deux choses : (1) qu’il n’existe pas un accord généralisé chez les philosophes du XVIIIe siècle autour de l’individualisme puisque Diderot ne peut être rangé dans le camp des philosophes individualistes et (2) que la pensée de Diderot est suffisamment riche pour être étudiée non pas qu’historiquement sur les impacts qu’elle a eus, mais philosophiquement.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/35746 |
Date | January 2017 |
Creators | Brunet-Fontaine, Maud |
Contributors | Rioux-Beaulne, Mitia |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Page generated in 0.0023 seconds