La recherche est consacrée à la représentation de la mémoire et de l'histoire dans les écritures romanesques de Maryse Condé et de Tierno Monénembo. La mémoire qui nous intéresse ici est donc repérable dans un site mémoriel non conventionnel, c'est-à-dire dans le texte littéraire. Le texte devient un « espace mémoriel ». C'est lui qui détient et transmet les références culturelles. Le choix de ces deux auteurs s'inscrit dans la continuité du dialogue Afrique/Antilles sur le passé, le présent et l'avenir. Par ailleurs, l'ensemble des littératures africaines et antillaises, rassemble des souvenirs encombrés par des faits tragiques, marqués par la mort, le deuil et l'exil ; la mémoire est en l'occurrence liée à une crise de conscience que l'écrivain éprouve le plus souvent dans un triple sentiment de souffrance, de perte et de discordance. L'intégration de ces faits dans la narration aux côtés d'autres événements tirés de l'imagination du romancier favorise leur fictionnalisation, et vise à donner un effet d'historicité. Ainsi, l'écrivain, s'il doit se tenir entre les limites de l'histoire ou de la mémoire, il peut prendre des libertés avec celle-ci, la transformant par la création poétique. Nous voudrions, dans cette perspective, dégager la conception du fait mémoriel et son inscription chez les deux auteurs. En considérant notamment comment les textes deviennent des relais de transmission et de construction mémorielle, souvent parallèles ou distancés des histoires dominantes ou des mémoires dominantes. Aussi l'écriture des auteurs sera-t-elle analysée comme stratégie de résistance contre les formes de conjectures sociopolitiques qui étouffent les mémoires collectives et individuelles / This research is devoted to the representation of memory and history in fiction writings of Maryse Condé and Tierno Monénembo. Memory that interests us here is identifiable in an unconventional memorial site, that is, in the literary text. The text then becomes a "memory space." It holds and transmits cultural references. The choice of these two authors lies in the continuity of the Africa / Caribbean dialogue on the past, present and future. Moreover, all African and Caribbean literatures, brings memories encumbered by tragic events, marked by death, loss and exile, memory in this case is linked to a crisis of conscience that the writer experience most often in a triple sense of pain, loss and discord. The integration of these facts in the narrative alongside other events from the imagination of the novelist promotes their fictionalization, and aims at giving an effect of historicity. Thus, the writer, if he has to be held within the limits of history or memory, he can take liberties with it, turning it by the poetic creation. In this context, we would like to show the conception of the memorial fact and its presentation among the two authors. Especially considering how texts become relays of transmission and of construction of memory, often parallel or distanced from dominant stories or dominant memories. So the writing of authors will be analyzed as a strategy of resistance against all forms of sociopolitical speculations that suffocate collective and individual memories
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012LORR0371 |
Date | 26 November 2012 |
Creators | Magnima Kakassa, Arsène |
Contributors | Université de Lorraine, Halen, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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