Thèse en cotutelle: Université Laval, Québec, Canada et Université de Rennes 1, Rennes, France / Les bois flottés actuels et ressources ligneuses archéologiques trouvés sur la côte ouest du Nunavik ont été étudiés afin de documenter leurs cararctéristiques, méthodes de collecte, exploitations et origines. Au total, 1572 bois flottés provenant des plages d’Ivujivik, Akulivik, Inukjuak et Umiujaq ont été examinés. Ces bois étaient moins nombreux, de plus petites tailles et plus dégradés dans les aires les plus au nord. Huit taxons ont été identifiés sous microscope. L’épinette était majoritaire, suivie du saule, du mélèze, du peuplier et de l’aulne. Le cèdre blanc, le bouleau blanc et le sapin baumier étaient également présents mais extrêmement rares. La composition de 293 bois archéologiques, 550 charbons et 11 artéfacts ligneux provenant de 11 sites archéologiques dans les quatre zones d’études n’était guère différente. Des charbons de pin rouge ou pin sylvestre et de châtaignier ont été découverts dans un site archéologique à Ivujivik mais étaient probablement importés. De plus, de nombreux charbons d’éricacées probablement locaux ainsi que du chêne ont été trouvés dans les sites archéologiques aux alentours d’Umiujaq. La présence du cèdre blanc et du bouleau blanc dans les amas de bois flottés actuels et archéologiques témoigne d’une origine des bois au sud et sud-est de la Baie de James. Ce résultat est également appuyé par les études comparatives et interdatations des largeurs moyennes de cernes de croissance. Des entrevues avec 27 Aînés dans les quatre villages révèlent que : le vocabulaire du bois était plus diversifié dans les villages les plus méridionaux; les arbustes étaient coupés en automne et utilisés pour la confection de matelas ou pour le feu; les plus gros bois étaient prioritairement utilisés pour la construction des bateaux, des kayaks et traîneaux; à Ivujivik, les bois flottés étaient principalement collectés l’été par bateau autour des îles alors que plus au sud, les gros bois étaient collectés ou coupés l’hiver puis rapportés par traîneaux à chiens. Finalement, des expérimentations visant à différencier chimiquement un bois flotté d’un bois non flotté pour en déduire le mode de collecte des gros bois archéologiques, ont montré un plus fort enrichissement en sodium dans les bois immergés. Des analyses en composantes principales (ACP), basées sur les concentrations relatives des cations, montrent que les bois immergés et secs peuvent être séparés en deux groupes. La complémentarité de ces recherches xylologiques, anthracologiques, radiométriques, dendrochronologiques, sociales et chimiques sur les ressources ligneuses au Nunavik apporte des connaissances précieuses et inédites sur cette matière première fondamentale dans la vie quotidienne des Inuit et de leurs ancêtres. / Modern driftwood and archaeological wood found on the west coast of Nunavik were studied in order to document its characteristics, methods of collection, uses and origins. In total, 1572 driftwood samples from beaches around Ivujivik, Akulivik, Inukjuak and Umiujaq were examined. Driftwood in the more northern areas was less frequent, smaller in size and more degraded. Eight taxa were identified under a microscope. Spruce was the most abundant, followed by willow, larch, poplar and alder. White cedar, white birch and balsam fir were extremely rare. The composition of the 293 wood samples, 550 charcoals and 11 wooden artifacts from 11 archaeological sites located within the four study areas was similar to the driftwood composition. Charcoals of red pine, Scots pine and chestnut were found at an archeological site in Ivujivik, but these were probably imported. In addition, many local ericaceous charcoals and an oak sample were found at archaeological sites around Umiujaq. The presence of white cedar and white birch in both modern and archaeological wood samples indicated that the wood originated from the south and southeast of James Bay. This conclusion is supported by comparative studies and cross-dating of the average growth rings. Interviews with 27 elders from the four villages revealed that: the wood vocabulary was more diversified in the southern villages; shrubs were cut in autumn and used for making mattresses or as fuel; the larger driftwood pieces were primarily used for the construction of boats, kayaks or sleds; in Ivujivik, driftwood was mainly collected in the summer by boat from around the islands whereas further south, the large wood pieces were collected or cut in winter and carried by dogsled. Finally, experiments to chemically differentiate immersed wood from dry wood in order to deduce the harvesting method of the large archaeological wood specimens, showed a stronger enrichment in sodium in the submerged woods. Principal component analyses (PCA), which are based on the relative concentrations of cations, allowed us to divide the immersed and dry samples into two groups. Principal component analyses (PCA), based on the relative concentrations of cations, reveal that the immersed and dry samples can be separated into two groups. The complementarity of these xylological, anthracological, radiometric, dendrochronological, social and chemical studies on wood resources in Nunavik provides invaluable and original knowledge concerning this essential raw material in the daily life of the Inuit and their ancestors.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/25743 |
Date | 23 April 2018 |
Creators | Steelandt, Stéphanie |
Contributors | Bhiry, Najat, Marguerie, Dominique |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xxv, 288 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.0028 seconds