Au cours des années 2000, les Etats-Unis ont bénéficié d'un transfert d'épargne sans précédent dans l'histoire. Cette thèse propose d'étudier les conséquences de ce phénomène de « déséquilibres mondiaux » pour l'Europe. Tout d'abord, nous mettons en évidence un cycle britannique des déséquilibres mondiaux (1815-1944) au cours duquel les Européens ont largement tiré parti des transferts d'épargne et un cycle américain (depuis 1944) durant lequel ils n'y participent que marginalement. A partir d'un modèle théorique, nous montrons que le cycle britannique est marqué par une boucle « balance courante – investissements à l'étranger – revenus d'investissement » qui permettait aux pays du centre européen de consommer davantage que leurs revenus tout en continuant à augmenter leurs détentions d'actifs étrangers et donc leurs rentes. Au cours du cycle américain, le modèle indique que l'accumulation de déséquilibres mondiaux résulte des stratégies de croissance des Etats-Unis, de l'Asie et de l'OPEP, et implique pour l'Europe : (i) un ralentissement de la croissance ; (ii) une appréciation de l'euro ; (iii) un faible impact sur la balance courante. A l'aide d'un modèle VAR structurel nous confirmons empiriquement ces trois résultats théoriques pour la zone euro. Enfin, nous montrons à partir du modèle théorique qu'en adoptant une stratégie de croissance tirée par la demande intérieure l'Europe aurait pu contrer ces effets néfastes. Une étude en panel de la relation de cointégration entre balance courante et solde budgétaire indique que la politique budgétaire aurait pu constituer un levier efficace surtout dans les petits pays de la zone euro.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00544238 |
Date | 16 November 2010 |
Creators | Gossé, Jean-Baptiste |
Publisher | Université Paris-Nord - Paris XIII |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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