A Madagascar, pendant longtemps les zones rurales malgaches présentaient toutes les caractéristiques favorables à une forte fécondité. Récemment encore l’idée que les enfants génèrent pour les parents des bénéfices supérieurs aux coûts était largement partagée par tous. Les enquêtes démographiques montrent bien que si la fécondité en milieu rural reste plus élevée qu’en milieu urbain (en 2003, l’ISF y était de 5,7 enfants par femme en milieu rural et de 4,0 enfants en milieu urbain), elles montrent aussi que la fécondité en milieu rural malgache commence à diminuer. L’indice synthétique de fécondité du milieu rural est passé de 6,7 enfants par femme en 1997 à 5,7 enfants par femme en 2003. Cette baisse de la fécondité est observée sans changement socio-économique important. La pauvreté rurale reste élevée et elle a progressé plus vite que la pauvreté urbaine.Cette thèse se propose de présenter les modèles des transitions démographiques en milieu rural malgache, en replaçant la recherche dans le débat sur le lien entre développement économique et baisse de la fécondité qui a été remis en cause notamment dans les pays du Sud.L’analyse montre que si dans certaines provinces, le primat de l’économique est fort et que c’est bien la modernisation qui a permis la baisse de la fécondité, il existe des provinces où malgré une pauvreté persistante, voire même une aggravation de celle-ci, d’autres facteurs ont permis malgré tout des changements de fécondité. Parmi ces facteurs, l’un des plus importants est le système social qui repose sur des traditions culturelles influençant les situations démographiques. / In Madagascar, rural areas used to present all the favorable characteristics to a strong fertility. Even recently the idea that children generate superior profits than costs was widely shared. Demographic surveys show that if the fertility in rural areas stays higher than in urban areas (in 2003, ISF was 5.7 children by woman in rural areas and 4.0 children in urban areas), fertility in rural areas begins to decrease. The ISF of rural areas fell from 6.7 children by woman in 1997 to 5.7 children by woman in 2003. This fertility decline is noticed without important socioeconomic change. Poverty in rural areas remains high and even increased quicker than urban poverty.This thesis proposes to introduce demographic transitions models in Malagasy rural areas by focusing on the debate on the link between economic development and fertility decline which was notably questioned in Southern countries.The analysis shows that if in certain provinces, the central role of the economy is strong and that it’s definitely the modernization process that allowed the reduction of fertility, there are provinces where in spite of a persistent poverty and even a worsening of it, other factors allowed fertility changes. Among them, one of the most important is the social system which is based on cultural traditions influencing demographic situations.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100061 |
Date | 30 March 2010 |
Creators | Rakotoson, Holiarisoa Lina |
Contributors | Paris 10, Cosío-Zavala, María-Eugenia |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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