Les lymphocytes T de type régulateur sont engagés dans la régulation de plusieurs réponses immunes physiologiques et pathologiques. Certains d’entre eux, comme les lymphocytes T régulateurs (Treg) et invariants Natural Killer T (iNKT), sont essentiels pour le maintien de la tolérance périphérique et la prévention de l’auto-immunité. Les patients atteints de la maladie de Graves ont des auto-anticorps activant le récepteur de la TSH exprimé sur les cellules de la glande thyroïde et sur les fibroblastes de l’orbite. En conséquence, les deux principales manifestations cliniques de la maladie sont une hyperthyroïdie ainsi qu’une orbitopathie. Lorsque l’hyperthyroïdie est traitée par l’iode radioactif (IR), une apparition ou une exacerbation de l’atteinte auto-immune ophtalmique peut survenir. L’irradiation de la glande cause une augmentation et une persistance temporelle des auto-anticorps dans la circulation sanguine qui ne sont pas observées suivant d’autres traitements de l’hyperthyroïdie tels que les médicaments antithyroïdiens. L’hypothèse proposée était que l’amplification de l’auto-immunité survenant après le traitement à l’IR résultait d’une perte de régulation des cellules T autoréactives par les lymphocytes T de type régulateur, puisque ceux-ci ont un rôle déterminant dans le contrôle de l’auto-immunité. L’objectif du projet de recherche était donc d’étudier les effets du traitement à l’IR sur les lymphocytes Treg et les lymphocytes iNKT des patients atteints de la maladie de Graves. Nous avons démontré que le traitement à l’IR induit un changement de la fréquence périphérique des lymphocytes Treg et des lymphocytes iNKT, ainsi que de la fonction des lymphocytes Treg. En effet, nous avons démontré une réduction de la fonction suppressive de ces lymphocytes, et ce, accompagnée d’une diminution de la production d’IL-10. Ainsi, la fenêtre temporelle suivant le traitement à l’IR s’est avérée un moment critique pour étudier une altération de ces lymphocytes qui corroborait l’amplification de l’auto-immunité décrite après le traitement. De plus, nous avons démontré qu’un prétraitement avec un antithyroïdien de synthèse prévient partiellement les altérations observées chez les lymphocytes Treg, supportant la propriété immunomodulatrice de ces médicaments. Ces résultats accentuent la perspective d’une régulation immunitaire déficiente suivant certains traitements de l’hyperthyroïdie auto-immune.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6746 |
Date | January 2015 |
Creators | Côté-Bigras, Sarah |
Contributors | Rottembourg, Diane, Rola-Pleszczynski, Marek |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Sarah Côté-Bigras, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
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