Ce travail étudie la culture matérielle privée de la bourgeoisie parisienne au XIXe siècle. Il s’attache à saisir les transformations de nature et d’identité des objets et des formes de consommation pour retrouver les usages sociaux et culturels des choses, dans une ville qui connaît de profondes mutations commerciales et urbaines. Mobilisant archives privées et commerciales, il inscrit la culture matérielle dans un cadre social et dans l’espace urbain. Ce travail tente de comprendre comment se redéfinit la sphère domestique dans l’espace urbain nouveau et en appartement et le rôle des techniques du quotidien dans la scénographie du privé et l’appréhension de soi. Cette thèse envisage aussi le monde matériel comme un ensemble de signes et de récits élaborés par les marchands et les consommateurs, alors que la nature et la hiérarchie des objets et des matières sont bouleversées par l’industrialisation. Ce travail cherche à élucider les phénomènes d’imitation et de distinction alors que s’accroît la mobilité sociale ainsi que la production collective des modes en analysant les scènes urbaines où elles se donnent à voir, les figures du goût qui émergent et les formes nouvelles de publicités qui se déploient dans la ville. Au final, ce travail est un essai sur les manières dont un groupe social investit et produit le théâtre des objets pour élaborer une identité sociale et culturelle. / The study analyses the ways by which a social group consumed and produced a world of goods in order to shape its own social and cultural identity. With a view to reconstruct the social and cultural uses of things in a city which underwent deep commercial and spatial changes, the thesis identifies the nature and forms of the Parisian bourgeoisie’s consumption, through private and business archives. It studies how the bourgeois home was redefined in flat and in the growing city and how daily technology forged the bourgeoise’s private scenography and self-awareness. It studies then the material culture of 19th century Parisian bourgeoisie, understood as a set of signs and narratives designed by dealers and consumers, whilst industrialisation radically transformed the nature and hierarchy of materials and commodities. Finally, this work sheds light on phenomenons of imitation and distinction as social mobility increased and analyses how fashion trends came to being onto specific urban scenes, through the mediating role of taste legislators and the means of new forms of urban advertising.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010TOUR2007 |
Date | 01 December 2010 |
Creators | Charpy, Manuel |
Contributors | Tours, Pinol, Jean-Luc |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds