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Pour sortir les allumettières de l’ombre : conditions de travail et de vie des allumettières à la E.B. Eddy Match de Hull, 1854 à 1928

Cette thèse s’intéresse à l’histoire des allumettières de la E.B. Eddy Match de Hull des années 1850 jusqu’au déménagement de l’entreprise, en 1928. Pendant plus de sept décennies, des centaines de femmes s’affairent à la confection d’allumettes, ce bien nécessaire à tous quotidiennement. L’expérience des ouvrières employées par le plus grand producteur de cette industrie au Canada se définit par leurs conditions de vie et de travail difficiles. Bien que des améliorations s’observent au fil des ans, particulièrement à l’intérieur de la fabrique, la pauvreté de la classe ouvrière et les dangers de l’emploi restent une réalité bien présente.
Pour mener à bien cette recherche, nous proposons dans un premier temps un examen de celles qui composent cette main-d’œuvre. En nous appuyant principalement sur les données du recensement canadien, nous examinons le portrait démographique et la situation socio-économique des allumettières, en plus de leur apport à la survie familiale. De ce fait, nous soulevons pourquoi le poids économique des jeunes filles et des femmes s’avère non négligeable pour de nombreux ménages dans un contexte de précarité qui touche l’ensemble de la classe populaire.
Dans un deuxième temps, les conditions de travail sont observées. En utilisant l’exemple de l’emploi du phosphore blanc dans la confection d’allumettes, nous abordons les risques du métier présents au cours du 19e siècle jusqu’au début des années 1910. Alors que la substance est retirée du processus de production, d’autres dangers subsistent. Les conditions de travail dans les années 1920 subissent certaines avancées, mais restent généralement précaires. Les heures de travail sont réduites, mais les salaires n’augmentent pas nécessairement. La syndicalisation des travailleuses amène quelques progrès et laisse voir la volonté d’implication des allumettières dans le mouvement ouvrier catholique. Toutefois, l’expérience se termine par un échec et cause fort probablement le départ de la compagnie en 1928.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/39618
Date13 September 2019
CreatorsDurocher, Kathleen
ContributorsBischoff, Peter
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf

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