Objet de forts débats, la scolarisation des enfants immigrés en Europe est un défi pour tous les acteurs impliqués. L’objectif de cette thèse est de comparer, d’une part, les attitudes des enfants immigrés et, d’autre part, l’implémentation des systèmes éducatifs à Paris et à Bruxelles (Communauté francophone). La méthodologie s’appuie sur une enquête de terrain dans une perspective ethnographique avec des observations participantes et des entretiens dans quatre écoles élémentaires de chaque ville.Deux hypothèses sont formulées. La première suppose que ces enfants sont des acteurs sociaux actifs dans la gestion de situations de conflits et dans leur processus de socialisation en général. La seconde suggère que leurs expériences en tant qu’enfants immigrés mettent en cause le statu quo scolaire car elles dévoilent les contradictions des systèmes éducatifs par rapport à leurs principes de base. Le résultat le plus important est qu’il n’y a pas de différences significatives entre les écoles parisiennes et bruxelloises. La présence d’enfants immigrés exige de nouvelles réponses de la part des acteurs impliqués. L’École souffre ainsi d’une remise en cause de ses principes de base de normalisation et de discipline. Les difficultés à prendre en compte les immigrés et travailler avec eux, le décalage entre les cultures scolaire et non scolaire, les efforts vains pour soutenir la fiction de l’égalité, le manque de professionnalisation du personnel, génèrent des symptômes d’évitement, d’ennui collectif et individuel, et parfois même la peur chez certains adultes vis-à-vis des élèves immigrés – autant de symptômes qui contribuent à renforcer les phénomènes de ségrégation scolaire. / Object of strong debates, migrant children’s schooling is a challenge for all social actors involved.The objective of this thesis is to compare, on the one hand, migrant children’s attitudes, and, on the other hand, the implementation of programmes within primary school educational systems in Paris and Brussels (French community). Methodology includes fieldwork with an ethnographical perspective involving participant observations and interviews in four primary schools in each city.I make two hypotheses. First, migrant children are active social actors embedded in conflictual situations and in their socialisation process in general. Second, their experiences as migrant children challenge the status quo of the existing school system because they reveal the contradictions of educational systems in relation to their basic principles. The main result is that there are not many differences between primary schools in Paris and Brussels. The presence of migrant children shows that School which is sees its core principles of normalisation, discipline and formation challenged. Their presence requires new answers from all adults involved. Difficulties to acknowledge migrants and to work with them, gaps between schooling and extra-schooling culture, efforts to maintain the fiction of equality (égalité), the lack of professionalization of staff; all generate symptoms such as avoidance, collective and individual boredom, and even fear amongst some adults towards their migrant pupils. In turn, these symptoms tend to further increase the phenomenon of segregation in schooling.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA040066 |
Date | 09 June 2017 |
Creators | Zemborain, Federico |
Contributors | Paris 4, Lapeyronnie, Didier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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