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Conflit de cultures et mondialisation : l'outil romanesque negro-africain d'expression française. / Conflict of cultures and globalization : the black African French-speaking novelistic tool

Dans ce travail, nous défendons une idée très féconde : le concept, qui est le « moteur » de l’abstraction philosophique, ne permet plus d’éclairer l’enjeu du débat philosophique en Afrique noire. Or cet enjeu, bien voilé par la platitude du concept philosophique, se joue dans ce que nous avons nommé « le phénomène de conflit de cultures ». Pour monter le bien-fondé de notre thèse, nous avons privilégié une méthode simple qui s’appuie sur deux romans négro-africains (L’aventure ambiguë de Cheikh H. Kane et Entre les eaux de V.Y. Mudimbe), afin d’éclairer le conflit de cultures en Afrique noire. On a pu montrer que le « conflit de cultures » était synonyme de « conflit intellectuel » pour le philosophe négro-africain. En analysant le discours du philosophe africain, dont le style refuse ratages et hésitations, il devenait clair qu’il fallait sortir de ce discours pour lui trouver un « dehors », capable de l’éclairer. Et les deux romans susmentionnés, que nous avons systématiquement analysés dans notre première partie, ont permis de déconstruire le discours du philosophe africain, et ont fini par nous faire voir les contradictions symboliques du « philosopher en Afrique noire ». La deuxième partie de cette thèse essaie de penser l’Africain à l’intérieur d’un monde qui apporte sans cesse la nouveauté. C’est, en un mot, inscrire le Négro-africain dans une histoire qui redonne à l’utopie positive (comme ce qui est de l’ordre du possible) tout son sens. Sous ce rapport, la pensée de la traversée de Bidima réintroduit, dans la pratique discursive en Afrique noire, la dimension du possible, qui refuse les assignations identitaires et les substantialismes béats : l’Afrique noire n’est pas un continent figé, elle est plutôt inscrite dans un temps qui apporte sans cesse la nouveauté. / In this thesis, we stand a very fruitful idea: the concept, which is the « engine » of philosophical abstraction, no longer allows to shed light on the issue of philosophical debate in black Africa. However, this issue, though veiled by the flatness of the philosophical concept functions within what we called «the phenomenon of cultural conflicts of». To mount the validity of our thesis, we favored a simple method that uses two black African novels (Cheikh H. Kane’s L’aventure ambiguë and V. Y. Mudimbe’s Entre les eaux) to illuminate cultural conflicts in black Africa. It has been shown that the "clash of cultures" was synonymous with "intellectual conflict" for the black African philosopher. By analyzing the discourse of the African philosopher, whose style refuses failures and hesitations, it became clear that he had to escape the pitfalls of this discourse to find for himself an "outside", able to enlighten. The above two novels, that we have systematically analyzed in the first part, helped to deconstruct the discourse of the African philosopher, and finally made us see the symbolic contradictions of "philosophizing in Black Africa".The second part of this thesis tries to think of Africans within a world that keeps changing ; that is, in a word, trying to admit the African Negro in a story that restores to the positive utopia all its meaning. In this respect, the crossing of Bidima reintroduces, in the discursive practice in black Africa, the very possbility of refusing identity assignments and blissful substantialismes: Black Africa is not a frozen continent ; it is rather inscribed in a time that brings ever new things.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA080110
Date25 May 2016
CreatorsDiallo, Mounirou
ContributorsParis 8, Cany, Bruno
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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