L'objectif de cette thèse est d'étudier les tensions qui existent entre la mondialisation et la politique d'autonomie nationale, spécialement en matière de politique économique, au Québec comme ailleurs dans le monde industrialisé. À cet égard, la mondialisation libérale serait devenue un carcan qui soumet le monde politique à la logique capitaliste et donc à la concurrence internationale aux dépens de la cohésion sociale. Cette logique néo-fonctionnaliste s'arrime avec la croissance des échanges des biens et des services et la trans-nationalisation de la production qui sont à la base de la mondialisation. Dans la mesure où le match des performances économiques semblait favoriser les États-Unis depuis le milieu des années 1990, la popularité du modèle de marché libéral allait de soi (de même que la rationalité de son émulation) sans égard aux cycles qui font l'économie ou encore aux circonstances particulières redevables au statut d'« hyper-puissance » qui appartient à ce pays. Nous verrons que cette fatalité de la convergence n'est pas absolue dans la mesure où elle repose sur le postulat néoclassique d'une économie résumée à la sphère marchande. C'est oublier que le système économique capitaliste dépend également d'un ensemble de mécanismes de coordination qui renvoient aux institutions et donc au politique. Les compromis entre intérêts différents auxquels celui-ci donne lieu sont uniques à chaque espace national et de ce fait diverses configurations du capitalisme sont possibles. Certes, la mondialisation produit une confrontation entre les forces de l'universalisme et du particularisme, mais au demeurant chaque système socio-économique s'ajuste aux impératifs liés à l'ouverture des frontières en fonction de ses caractéristiques historiques. Et sur le terrain même du discours néo-libéral, l'évidence nous montre que les économies de la configuration anglo-saxonne n'ont pas le monopole du succès économique, les pays nordiques, par exemple, ayant enregistré des performances tout aussi, sinon plus enviables, sans connaître les mêmes déséquilibres sociaux et financiers. Au Québec aussi, on pourra constater que les performances économiques sont fort honorables tandis que les inégalités sociales sont moins prononcées qu'ailleurs en Amérique du Nord. Par ailleurs, le modèle québécois de développement n'est pas menacé directement par la mondialisation mais bien par des remises en question idéologiques provenant de l'intérieur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mondialisation, Québec, Modèles de développement, Politiques économiques, Politiques sociales.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2048 |
Date | January 2009 |
Creators | Langlois, Pierre |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Thèse acceptée, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/2048/ |
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