La préparation physique du joueur de rugby requière le développement simultané des qualités de force et d’endurance (Duthie et coll., 2003) et nécessite alors la combinaison d’efforts antagonistes pouvant induire un « conflit physiologique » au sein de l’organisme. Hickson (1980) fut le premier chercheur à mettre en évidence que la combinaison des qualités de force et d’endurance, au sein d’une même programmation, semble interférer sur le développement des qualités neuromusculaires. Cette interférence semblerait intervenir préférentiellement sur la production de force à vitesse rapide, la puissance et l’explosivité et concernerait essentiellement les groupes musculaires mobilisés au cours des deux formes d’entraînements. Plusieurs hypothèses, telles que la fatigue et les adaptations physiologiques contradictoires, ont été mises en avant pour expliquer ce phénomène. A l’inverse, l’entraînement de musculation ne semble pas présenter d’effets négatifs sur les adaptations oxydatives. Plusieurs variables, liées à la programmation de l’entraînement, influenceraient l’interférence sur le développement de la force. L’objectif général de ce travail de recherche sera alors d’étudier les effets de différentes configurations d’entraînement permettant de limiter l’intervention du phénomène interférentiel. Dans une première étude, nous avons mis en évidence une fatigue aigue induite par différents types d’entraînements d’endurance de haute intensité pouvant aller jusqu’à 24h. Ces résultats mettaient alors en avant la pertinence de placer les séances qualitatives de force avant celles d’endurance au sein d’une programmation combinée. Dans une deuxième étude, nous avons proposé de vérifier l’effet du temps de récupération entre les séances de force et d’endurance sur les adaptations neuromusculaires et oxydatives. Il s’avérerait alors qu’une durée de récupération de 24h soit plus efficace sur les gains de force et de VO2pic qu’une durée intermédiaire de 6h. Enfin, dans une troisième étude, nous nous sommes centrés sur les effets du type d’entraînement aérobie de haute intensité sur les adaptations physiologiques. L’entraînement de répétition de sprints longs perturberait davantage les gains de force à l’issue d’une période combinée caractérisée pourtant par 24h de récupération entre les séances. Ce type d’entraînement induirait en revanche des gains plus importants de VO2pic et de la performance moyenne au cours d’un test de sprints répétés qu’un entraînement intermittent court. / Physical training of rugby players requires simultaneous development of strength and endurance qualities (Duthie et al., 2003) and therefore the combination of antagonistic exercises inducing a "physiological conflict". Hickson (1980) was the first to demonstrate that the combination of strength and endurance qualities within a same program seems to reduce the development of neuromuscular qualities. This interference would impair preferentially maximal strength production at fast velocity, maximal power and explosivity and would concern mainly muscle groups solicited during the two forms of training (strength and aerobic). Several hypotheses, such as fatigue and conflicting physiological adaptations have been put forward to explain the interference. Conversely, strength training does not appear to have negative effects on oxidative adaptations. Many variables related to schedule of training, would influence the impairment of strength quality development. The main aim of this research was to measure the effects of different configurations of training in order to limit the interference on neuromuscular adaptations. In a first study, we emphasized an acute fatigue up to 24 hours induced by different types of high-intensity interval training. These results showed the relevance to program strength before endurance sessions during a concurrent training program. Then, in a second study, we proposed to measure the effect of recovery delay between strength and aerobic sessions on neuromuscular and oxidative adaptations. We observed a 24h recovery period was more effective than lower duration of 6h on strength gains and VO2peak. Last, in a third study, we focused on the effects of the type of high-intensity interval training. Sprint interval training would more impair strength gains after a concurrent training period, despite 24h recovery delay between sessions. However, this type of training would induce greater gains of VO2peak and consequently of repeated sprint ability than short intermittent training.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013GRENS040 |
Date | 20 December 2013 |
Creators | Robineau, Julien |
Contributors | Grenoble, Bigard, Xavier, Babault, Nicolas |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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