Après dix ans de monnaie commune, les disparités régionales persistent dans la zone euro et l’activité économique a du mal à se dynamiser. Le dysfonctionnement du système de politique économique figure parmi les explications possibles de ces évolutions. Cette thèse reconsidère la conduite des politiques macroéconomiques dans une Union hétérogène, avec transmission asymétrique des chocs. Trois essais de modélisation sont développés dans ce but. Le premier étudie la politique monétaire dans un modèle à la Barro-Gordon, à l’aide d’un jeu défini entre la banque centrale et les différents agents de l’Union. Le second introduit l’interaction entre politique monétaire et budgétaire dans l’Union, afin d’assurer un environnement stable, favorable à l’activité économique. Il se situe dans un cadre néo-keynésien, modifié pour inclure certains aspects des pratiques monétaires et budgétaires de la zone euro. Enfin, un troisième essai analyse le rôle de ces politiques dans la stabilisation des chocs conjoncturels, à l’aide d’un modèle d’équilibre général dynamique stochastique (DSGE) avec asymétries financières. Les enseignements vont dans une direction commune. Une politique monétaire orientée vers la réduction des divergences nationales serait bénéfique pour l’Union, uniquement si la banque centrale est hostile simultanément aux divergences d’inflation et de revenu. L’intérêt de la banque centrale pour les seules divergences d’inflation peut être contreproductif. Les politiques nationales restent les principaux outils pour réduire les disparités. Leur conduite doit se faire dans un cadre coordonné, qui tient compte des asymétries structurelles dans l’Union. Ce serait compatible avec la conduite autonome des politiques budgétaires, suivant une stratégie commune pour la zone. L’annonce publique des règles budgétaires nationales permettrait d’améliorer la transparence des politiques et d’accroître leur efficacité. / After ten years of using the common currency, national divergences in the euro area are persistent and the economic growth is slower than expected. This manuscript is focusing on the use of inappropriate economic policies as potential reason for such empirical facts. It tries to reconsider the monetary and fiscal policy definition in a heterogeneous monetary union, with asymmetric monetary transmission. Three different models were developed in this work. The first one studies the monetary policy in a Barro-Gordon traditional framework, by using a game among the central bank and the different agents of the Union. The second model appeals to the interaction between monetary and fiscal policies, in order to guarantee stable economic conditions. It proposes a dynamic analysis of an asymmetric monetary Union, in a neo-keynesian framework, modified to take into account an interest rate rule for the monetary policy. The last model analyzes the importance of the previously mentioned policies for stabilizing shocks, using a DSGE model. The overall conclusions suggest that a monetary policy oriented to the reduction of the national divergences would be beneficial for the Union only if the central bank is simultaneously adverse to inflation and output divergences. If the central bank is only concerned by inflation divergences, and disregards the output differentials, the monetary policy could be counterproductive. The national policies are the main means of reducing asymmetries. They should be rigorously conducted, and must take into account the structural asymmetries in the Union. The public announcement of the national fiscal rules could be a solution for increasing the policies’ transparency and for improving their efficiency.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009ORLE0505 |
Date | 02 December 2009 |
Creators | Semenescu-Badarau, Florina-Cristina |
Contributors | Orléans, Villieu, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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