Le mot resverie fait l'objet d'une mutation sémantique au XVIe siècle. Alors qu'au Moyen Âge, on l'assimile à différents degrés de folie, le mot tend à désigner pour l'homme de la fin de la Renaissance un mouvement de repli sur soi. Nous nous intéresserons au sens de la rêverie dans le texte en tant que mot, expérience de vie, expérience d'écriture et de lecture. Comme phénomène vécu par l'auteur, la rêverie se caractérise par une suspension entre deux états souvent contradictoires. L'ambivalence de son statut nous invite à l'envisager sous différents angles, et à considérer ses multiples fonctions. À l'instar de Montaigne qui pose un regard oblique, critique et interrogatif sur le monde et sur soi, nous interrogerons le mode de fonctionnement de la rêverie dans les Essais au moyen d'une lecture oblique et génétique. Nous nous apercevrons que la rêverie, instrument idéologique et épistémologique par excellence, fonctionne également comme un instrument d'écriture contribuant à l'élaboration du style poétique de Montaigne.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18762 |
Date | 12 April 2018 |
Creators | Hél-Bongo, Olga |
Contributors | Vervacke, Sabrina |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 91 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.0026 seconds