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La maladie et la santé selon Montaigne, médecin de soi-même

Dans cette etude, nous nous proposons de faire une analyse des questions de la sante
et de la maladie dans les Essais, lesquelles ne sont pas les conceptions traditionnelles selon
la medecine du XVIe siecle. D'apres Montaigne, la maladie afflige toutes les composantes
physiologiques ainsi que pathologiques de rhomme, de sorte que la sante n'est atteinte que
par la guerison du corps, du jugement, et de l'ame, entrainant le bien-etre total de rhomme.
L'importance de la sante chez Montaigne ne s'arrete pas a la sante de son propre corps
atteint de "la pierre"; il cherche aussi les moyens de retablir la sante de son Etat, ravage par
les guerres de religions, ainsi que la "sante" des rapports entre le corps humain et son milieu,
l'homme et le monde exterieur. Nous voyons l'auteur, au sein des Essais, adopter une
attitude ou la maladie est valorisee car lorsque le corps est rendu en meilleur etat, 1'homme
jouit d'une sante "plus entiere et plus nette". La medecine traditionnelle de l'epoque etant
incapable de lui venir en aide, Montaigne laisse l'etat preoccupant de sa sante fournir le
pretexte de ses attaques contre le savoir medical et contre tout savoir humain. Conscient des
limites cognitives de l'homme, Montaigne propose que le seul savoir que celui-ci puisse
atteindre est la connaissance de soi, la seule sagesse purement humaine ou la verite,
l'honnetete et la justice forment la base de tout jugement. Montaigne montre comment les
remedes du corps, tels que la purgation et la saignee, servent aussi dans le retablissement de
la sante du jugement, le liberant des "blocages" qui entravent son bon fonctionnement, tels
que la coutume, les desirs et les passions. L'essence des Essais de Montaigne c'est la
condition humaine, et le "comment vivre". Celui-ci ne peut se realiser sans
l'accomplissement du devoir de l’homme envers lui-meme, un principe d'autonomie qui se
trouve a la base de sa philosophie morale. De sa sante spirituelle, Montaigne nous presente
une morale non-chretienne. C'est celle de "l'honnete homme," decide a "vivre a l'aise et a
son aise" dans la paix d'une bonne conscience. II sera done porte a rechercher le bonheur
par la sagesse, qu'il rencontrera dans la pratique de la philosophie et de cette liberte illimitee
que peut lui reserver la sante. / Arts, Faculty of / French, Hispanic, and Italian Studies, Department of / Graduate

Identiferoai:union.ndltd.org:UBC/oai:circle.library.ubc.ca:2429/11820
Date11 1900
CreatorsLaverdure, Stéphanie Michèle
Source SetsUniversity of British Columbia
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeText, Thesis/Dissertation
Format6799146 bytes, application/pdf
RightsFor non-commercial purposes only, such as research, private study and education. Additional conditions apply, see Terms of Use https://open.library.ubc.ca/terms_of_use.

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